C'est une certitude : en analysant de plus près le comportement de la fédération algérienne de football (FAF) depuis quelques jours, on comprend bien que sa volonté n'est pas de chercher la vérité et de rétablir la justice – même à son détriment –, ce qui arrangerait un peu son image déjà noircie par tant d'errements et d'incompétence, mais de priver le RC Kouba de faire partie de la Nationale Une. Sinon comment expliquer cet acharnement de vouloir casser à tout prix la décision (irrévocable du TAS de Lausanne) en recourant de nouveau à cette instance (ce qui est irrecevable) et en saisissant la chambre des litiges de la FIFA concernant l'affaire Khelidi. Hier, on jouait la troisième journée du championnat de Nationale Une et le RCK devait déjà faire partie du contingent des équipes qui composent cette division, mais point de club koubéen. La FAF a décidé de différer à la troisième semaine du mois de septembre la décision finale à prendre concernant cette affaire qui correspondrait soi-disant à la décision du TAS de Lausanne. Or, ce dernier a réitéré sa position en répondant négativement à la FAF le 22 août dernier à travers une correspondance que l'instance fédérale a bien fait de cacher en rédigeant deux jours plus tard son fameux communiqué (du 24/08/2008). En effet, vendredi 22 août, le TAS de Lausanne a bel et bien écrit à la FAF où l'on peut lire : «Relativement à la demande de reconsidération formulée par l'intimée (FAF), au nom de la formation arbitrale, je vous informe que lors de sa décision sur requête de mesures provisionnelles, et ceci en rapport avec la question du dommage irréparable et la pesée des intérêts en cause, la formation a déjà pris en considération le type de problématique évoquée par l'intimée (FAF), comme il ressortira de la motivation de l'ordonnance du 20 août 2008. Il n'y a, dès lors, pas lieu à une reconsidération.» Cela veut dire que le dispositif notifié au préalable par le TAS est exécutoire, soit l'intégration du RCK dans le championnat de nationale Une comme club supplémentaire (ce qui signifie qu' El-Harrach n'est pas touché) et la révision du calendrier de la saison 2008/2009 en l'adaptant à cette nouvelle donne. Pis encore, le TAS, dans la même correspondance du 22/08/2008, considère que l'échange d'écritures avec la FAF est «clos» et qu'il ne lui reste qu'à passer à la phase d'exécution.