Les tensions que connaît à période régulière ce produit aussi bien au niveau de la disponibilité que du prix, sont appelées à disparaître. Du moins, c'est ce que laisse espérer le nouveau dispositif mis en place par les pouvoirs publics. Les entreprises publiques de ciment appliqueront, à partir du mois prochain, un nouveau dispositif de commercialisation. Les entreprises de réalisation, les conditionneurs de ciment, les revendeurs-grossistes et les entreprises de transformation seront soumis à un cahier des charges, ont indiqué des entreprises publiques de ciment sur leurs sites Internet. Ainsi, pour les entreprises chargées de la réalisation d'une autoroute, un barrage, des logements, un aéroport ou un port , il leur sera exigé de disposer d'un contrat de réalisation et d'un état des besoins mensuels approuvé et visé par les responsables du projet, et de s'engager à informer la cimenterie pour tout arrêt de chantier. Elles devront également s'engager, selon ce nouveau cahier des charges, à ne pas procéder à la revente du ciment en l'état et de disposer de moyens de transport adaptés à l'enlèvement des quantités nécessaires. En outre, l'entreprise-cliente devra déposer une copie du registre du commerce auprès du Centre national du registre du commerce (Cnrc) et d'une copie de son numéro d'identification statistique (NIS) ainsi que d'une carte fiscale portant son numéro d'article d'imposition. Concernant les revendeurs-grossistes, il leur sera exigé, outre des copies du registre du commerce et de leur NIS ainsi que d'une carte fiscale, de disposer en propriété ou en location d'une infrastructure de stockage et de revente, de surface couverte de 400 m2 au minimum. Ils doivent aussi disposer de moyens propres de transport, ou d'un contrat dûment établi avec un transporteur, alors que les quantités de ciment mises à disposition seront fixées en fonction de la capacité de transport dont dispose le client. Par ailleurs, le revendeur-grossiste doit verser une avance commerciale à l'entreprise de ciment représentant 10% du montant du programme annuel contracté. Concernant le prix de vente, le grossiste s'engagera par écrit à ce que la marge sur les ventes qu'il effectuera, soit conforme au niveau fixé par les textes réglementaires dès leur promulgation. Pour ce qui est des conditionneurs du ciment en vrac, ils seront tenus, entre autres, de disposer d'un agrément des installations de stockage et de conditionnement de ciment délivré par le laboratoire Cetim, d'enregistrer leur marque et leur label de conditionneur au niveau de l'Institut national de la propriété industrielle (Inapi) et de s'engager à inscrire sur leurs sacs l'origine du ciment ensaché, pour le suivi de la traçabilité du produit. Quant aux entreprises de transformation, elles devront disposer, entre autres, d'un agrément des installations de transformation du ciment délivré par le laboratoire Cetim et de moyens de transport adaptés à l'enlèvement des quantités nécessaires au fonctionnement de leurs installations techniques, et à s'engager à ne pas commercialiser le ciment en l'état.