Le forgeron, qui travaille le fer, au marteau, représente un homme puissant, roi, gouverneur ou exerçant une fonction autoritaire. Celui qui n'est pas dans la réalité un forgeron et qui se voit le devenir, travaillant le fer et le façonnant, acquerra un grand pouvoir. Les oniromanciens musulmans se rapportent à ce verset coranique, en rapport avec le prophète David : «Nous avons ramolli le fer entre ses mains» (sourate 34, 10). Dans l'oniromancie musulmane, le forgeron désigne également, en temps de guerre, un maître des armées puissant, qui assurera à ses troupes la victoire. Enfin, le forgeron représente aussi un homme dont les œuvres lui vaudront le feu de l'Enfer : car, selon un mot attribué au Prophète, le mauvais compagnon qui, s'il ne se brûle pas en actionnant le feu, se brûle avec les étincelles. Si on se voit pousser dans l'établi d'un forgeron et qu'on a affaire à lui, on aura à affronter des difficultés. L'homme ou la femme auront également pour compagnon ou pour compagne, de mauvais sujets. Si il ou elle se voit touché(e) par le feu, voit ses vêtements brûlés, il ou elle courra des dangers. Un homme est allé voir un interprète et lui a raconté son rêve. «Je suis entré dans l'établi d'un forgeron pour réparer un objet, quand le feu a pris. J'ai vu tout l'établi se détruire et le fer, disposé dans un coin, fondre. J'étais épouvanté, mais j'ai réussi à sortir, sans qu'il soit rien arrivé de fâcheux.» L'interprète lui dit : «Tu viens d'échapper à la compagnie de mauvais hommes qui t'auraient conduits à ta père, si tu avais continué à les fréquenter.»