Décidément, l'affaire Khelidi aura sérieusement ébranlé l'édifice de la fédération algérienne de football (FAF) où les plus folles des informations (ou intox) circulent sur une éventuelle implosion du bureau fédéral, tellement les dissensions et les clivages sont visibles au grand jour. Une source proche de la FAF a évoqué l'intention de plusieurs membres de demander au président Hamid Haddadj de procéder au gel de la compétition jusqu'à ce que le dossier du RC Kouba soit classé une fois pour toutes vu que quatre journées se sont déjà déroulées en Nationale Une et qu'il n'est plus question de continuer à léser le club banlieusard. En attendant la réponse de la FIFA dans cette affaire, les membres du BF veulent se démarquer de la ligne de conduite jugée «suicidaire» du président et d'éviter de se mettre en conflit avec les dirigeants koubéens qui crient au complot et à l'acharnement, ce qui veut dire que la 5e journée, prévue pour la LNF, risque de sauter jusqu'au mois d'octobre. Du côté de la LNF, on n'attend que le feu vert de la FAF pour rendre public le nouveau calendrier de la saison avec une Nationale Une à 17 clubs et réparer ainsi l'erreur dont a été victime le RCK, contestant ainsi la position de Haddadj qui, lui, s'entête à défendre la première décision de la ligue. Le vent de la contestation ne s'arrêtant pas là, on craint le pire du côté de Dely Ibrahim, nous dit-on, au cas où les choses tourneraient mal lors du prochain match des Verts contre le Sénégal, le 5 septembre à Blida. Dans les coulisses c'est la grogne et les membres du BF n'hésitent plus à critiquer ouvertement le président Haddadj qui aurait, selon eux, exposé le football algérien aux sanctions de la FIFA et égratigné son image de marque déjà entamée par tant d'années d'errance et de désillusions sportives.