Des sources fédérales ont fait état, durant le week-end, de la tenue d'une réunion extraordinaire du bureau fédéral, demain au siège de la FAF. Les membres de l'organe d'orientation vont se pencher sur les derniers développements du « dossier Khellidi », et ce, à la lumière de la correspondance du TAS de Lausanne, adressée à la FAF le 20 août dernier (mercredi). Le tribunal arbitral du sport de Lausanne a infligé un camouflet à la FAF en lui « ordonnant d'intégrer le RCK en première division, avant la prochaine journée de championnat (prévue lundi) et de modifier le calendrier de la division nationale une ». Cette sentence du TAS de Lausanne place la FAF dans une situation fort inconfortable. Elle a deux alternatives : obtempérer à l'injonction du TAS, en trouvant des solutions qui ne feront pas que des heureux, ou passer outre la mise en garde du TAS de Lausanne et prendre le risque certain d'une rapide suspension de toute compétition internationale (sélection, clubs, arbitres ). Les membres du bureau fédéral sont donc invités à participer à la confection de la décision finale. Une partie du bureau fédéral « n'est pas prête à s'associer à tout type de manœuvre qui placerait la Fédération hors la loi », indique un membre du bureau fédéral, joint hier. A le croire, « tout marche de travers. Après nous avoir ignorés dans beaucoup de choses, on cherche à présent à nous associer à une décision qui, à la limite, ne nous concerne pas. Que ceux qui ont toujours manœuvré seuls, sans nous consulter, ni demander notre avis, l'ouvrent avec leurs dents ! », confie notre interlocuteur.Très remonté le membre du bureau fédéral ajoute : « Cette situation était voulue et provoquée dès le départ. Dans le bureau fédéral, il y avait de supers membres et les autres. Les premiers étaient consultés sur tout et donnaient leur avis et les autres faisaient tapisserie. Nos avis et observations n'ont jamais été retenus, contrairement à ceux de la minorité agissante et de quelques “étrangers” qui décidaient de tout. » Le dossier Khellidi - TAS de Lausanne risque de faire voler en éclats le fragile bureau fédéral dont la survie dépend, en grande partie, des résultats des deux prochains matches de l'équipe d'Algérie contre le Sénégal (septembre) et le Libéria (octobre). Une demi-douzaine de membres du bureau fédéral semble décidée à faire entendre sa voix dimanche « en crachant des vérités, les yeux dans les yeux », martèle notre source qui, au passage, se déclare « très surprise par les propos prêtés au président qui aurait dit qu'il ne reconnaît pas la décision du TAS de Lausanne. S'il l'a dit, c'est grave ! » Justement. Il y a de quoi être perplexe devant de tels propos. Comme l'a si bien souligné un dirigeant koubéen (Sofiane Mecheri , hier sur les ondes de Radio Internationale) : « Haddadj a reproché au TAS algérien de ne pas avoir pris de décision dans cette affaire, que lui aurait vite exécutée. Aujourd'hui, il a entre les mains une décision ferme du TAS de Lausanne. Qu'il agisse dans le sens de la logique. » Des confrères marquent leur étonnement lorsque le président agite l'alibi de la souveraineté « alors qu'à chaque crise avec la tutelle, la FAF est allée se réfugier sous le manteau de la FIFA ».Sur cet aspect, le membre du bureau fédéral fait remarquer : « L'an dernier, dans l'affaire Bou Saâda, le président n'a informé personne de la décision de repêcher l'ABS après avoir prononcé sa descente en division inférieure. Lorsque le TAS algérien a donné un avis favorable à la requête de l'ABS, le président s'est conformé à la décision sans faire de vagues.Tout cela n'est pas clair du tout. Nous, au bureau fédéral on ne marche plus », sussure le membre fédéral. Il était bon de connaître l'opinion du président dans tout ce qui est dit. Malheureusement, depuis quelques jours il répond aux abonnés absents. Son téléphone ne répond pas. Les conditions des membres du BF Les membres du bureau fédéral menacent de boycotter la réunion du BF, prévue demain, au cas où ils ne recevront pas une convocation officielle de la part du président avec ordre du jour. Ils refusent cependant d'être convoqués par téléphone. Parmi les points importants que les membres du BF projettent de proposer lors de cette réunion, la dissolution pure et simple de la Ligue nationale de football (LNF), ainsi que de mettre fin aux fonctions du président de recours fédéral, Bendaoud.