Tapage n Encore une fois, la sélection nationale a été ébranlée par une nouvelle affaire qui a failli déstabiliser le groupe à quelques heures de son match important face au Cap-Vert. Il s'agit bien évidemment du comportement d'Abdelmalek Cherrad qui a claqué la porte après son expulsion par le sélectionneur national, Jean-Michel Cavalli. Hier, le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) a, à la suite de sa seizième réunion ordinaire sous la présidence de M. Haddadj, décidé d'exclure le joueur de Bastia pour comportement grave et inadmissible en infraction avec les dispositions du règlement régissant les droits et devoirs des joueurs sélectionnés et de règlements généraux de la FAF. Dans la foulée, le BF a examiné le dossier relatif aux indemnités et primes de résultats allouées aux joueurs des équipes nationales, notamment pour l'équipe A qui ont été à l'origine de l'incident et du coup de gueule de Cherrad, sommé de prendre l'avion vendredi après son expulsion du stage de l'équipe nationale. Ce joueur, selon nos informations, s'est montré très impulsif et remonté contre les responsables de la FAF concernant l'affaire de primes que les joueurs ont soulevée à la veille du match contre le Cap-Vert. Il a été jusqu'à exiger la satisfaction de ses doléances (revoir à la hausse ses indemnités), du moins légitimes mais inopportunes à un moment important de concentration en prévision de ce match contre le Cap-Vert. Pour le président Haddadj, Cherrad a, non seulement, enfreint au règlement intérieur de la sélection, mais son comportement a failli mettre en danger la sérénité du groupe. De plus, et selon toujours nos sources, Cherrad aurait quitté sa chambre jeudi soir pour aller en boîte avant de revenir tardivement en état d'ébriété ce qui a provoqué le courroux de Cavalli qui a exigé son exclusion. Par ailleurs, on ne comprend pourquoi ce problème de primes ressurgit subitement, alors que du côté de la FAF on affirme qu'il a été déjà débattu et résolu lors d'un précédent stage, d'autant plus que c'est une circulaire ministérielle du MJS qui régit cet aspect selon un barème bien défini. Toutefois, le président Haddadj s'est montré disposé à discuter de ce problème – si problème il y a vraiment – en fonction des moyens de la FAF (en crise en ce moment) tout en avertissant qu'il ne sera pas l'otage d'un joueur ou d'une autre personne qui userait de chantage pour régler tel ou tel aspect lié à la vie de la sélection. Par ailleurs, l'attitude de Cherrad est plus que condamnable du fait que ce joueur a fait preuve d'instabilité psychologique lors d'une affaire qui a défrayé la chronique il y a quelques saisons lorsqu'il évoluait à l'OGC Nice, en fuguant pendant plusieurs jours. Il récidiva quelque temps après, et après que le président lui tendit la perche pour le récupérer (il a été transféré à l'ES Tunis avec l'accord de l'ex-président Chiboub), en se faisant expulser bêtement lors du fameux match contre le Gabon à Annaba, lors des éliminatoires du Mondial et de la CAN-2006, qui coûta par la suite à notre sélection une cuisante défaite (0 à 3). Sans oublier également son comportement dans le club tunisois qui lui a valu d'être écarté. Cette fois, Cherrad s'est fait éliminé de lui-même et définitivement de l'équipe nationale. Une sélection qui lui a tout donné, comme elle l'a fait pour tant d'autres joueurs avant lui.