Cinéma n Le festival international du film d'Alger, qui devait initialement avoir lieu en 2007, se déroulera en novembre. Selon des sources proches du centre national de la cinématographie algérienne, ce festival a été reporté pour davantage de préparatifs. Vu son envergure internationale, ce rendez vous nécessite en effet des infrastructures adéquates, c'est-à-dire des salles de cinéma répondant, sur le plan logistique, aux normes internationales requises. Ainsi, les responsables chargés de mettre en œuvre ce projet reconnaissent qu'il n'est pas possible d'organiser un rendez-vous d'une telle ampleur mondiale avec un matériel obsolète. Ils estiment, en outre, qu'il faudrait commencer d'abord par rénover les salles obscures. Une étude technique aurait été en effet établie par les experts visant à rénover les principales salles de cinéma en mesure d'accueillir ce grand festival, à savoir celles de l'office riad-el-feth (Ibn Zeydoun, Alpha et Beta). Les travaux de rénovation concerneront en premier plan le volet technique comme le matériel de projection qui, lui, celui utilisé par ces salles de cinéma, n'est plus adapté aux exigences des nouvelles technologies. Le choix de riad-el-feth est animé par le fait que celui-ci se révèle, par lui-même, un pôle culturel, voire l'espace approprié à recueillir un rendez-vous cinématographique aussi important que le festival d'Alger. L'espace riad-el-feth présente effectivement les conditions nécessaires à pareil projet. Il reste cependant à le matérialiser. Car il se trouve que la date fixé pour le festival international du film d'Alger demeure jusqu'à présent, selon les professionnels du cinéma, improbable, vu que rien n'a été encore fait ou entrepris jusque-là pour assurer les préparatifs du festival, sachant que nous sommes à deux mois de la date retenue. Le festival international du film d'Alger a pour ambition d'accueillir la cinématographie mondiale dans sa diversité et dans ses différentes nationalités, mais vu la manière dont se déroulent les choses ce rendez-vous cinématographique serait-il à la hauteur de ses ambitions ? Pourrait-il effectivement rivaliser – égaler ou surpasser – les autres festivals internationaux, à l'instar de Cannes, de Berlin, de Venise ou encore de Marrakech ? Les professionnels du cinéma se réjouissent d'une pareille initiative et la saluent et la soutiennent activement, mais ils craignent le pire. Ils appréhendent que cela ne tombe, comme à l'accoutumée, et carrément, dans le bricolage le plus manifeste et le plus regrettable. Les questions qui se posent au cas où le festival aurait lieu, sont : avec quoi l'Algérie fera figure dans la sélection ? Quels seront les films qui seront présentés dans la compétition ? Seront-ils du cru de 2007, ou les organisateurs se contenteront-ils de «bricoler» une rétrospective de l'âge d'or du cinéma algérien ?