La femme, qui s'était présentée comme la mère du garçon de deux ans et demi retrouvé seul en août à Marseille, a été inculpée mercredi pour «simulation d'enfant». Selon la justice, des expertises ADN ont révélé qu'elle n'était pas la mère biologique de l'enfant. Placée en garde à vue une première fois à son retour d'Algérie le 19 août, la mère supposée du petit Mohamed, deux ans et demi, l'a été de nouveau à l'issue des expertises ADN. Au terme de cette garde à vue, elle a été présentée, hier mercredi, à un juge d'instruction qui l'a inculpée également pour aide au séjour irrégulier et faux en écriture publique. Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national. Mohamed avait été trouvé seul, le 5 août, sur une esplanade de la ville et personne ne l'avait réclamé pendant près de deux semaines. A l'issue d'un appel à témoins, une femme, qui s'était présentée comme la mère de l'enfant, avait pu être identifiée et contactée en Algérie où elle était partie en vacances. La femme, de nationalité algérienne et âgée de 34 ans, avait été interrogée le 19 août à son retour d'Oran, où elle était partie le 9 juillet. Elle avait affirmé ne pas avoir emmené le petit Mohamed avec elle en raison d'un problème de passeport. Selon le procureur de Marseille, la femme avait confié l'enfant à une «nounou» qui n'a pas été retrouvée probablement parce qu'elle se trouve en situation irrégulière. La «mère» se défend de la simulation en évoquant une adoption qui aurait été validée par un magistrat algérien. Elle déclare aussi avoir eu peur qu'on lui enlève le garçonnet qu'elle dit avoir pris en charge peu après sa naissance en 2006. L'identité de l'enfant reste inconnue.