Le singe est abondamment signalé par les auteurs de l'Antiquité. Aujourd'hui encore, on en trouve en Algérie et au Maroc, mais il semble avoir disparu de la Tunisie. Le singe dont parlent les auteurs antiques, est certainement le magot, primate originaire du Maghreb et qui était importé, dès l'antiquité, dans tout le bassin méditerranéen. On dispose pour le désigner en berbère, de plusieurs noms, différant d'un dialecte à un autre, mais un nom est commun et se relève dans les parlers les plus éloignés, ce qui atteste de son ancienneté : abiddaw, fém. tabiddawt (touareg), biddu (Ghadamès), iddew, féminin tiddut (Maroc central), iddew, fém. tiddewt (kabyle) etc. Le mot est attesté en néfousi, beddiw, en mozabite et en wargli, abeddiw, avec le sens de «fou, aliéné». Ces dialectes possèdent des verbes, beddu, sbiddu, signifiant «être, devenir fou». Il s'agissait sans doute d'un sens secondaire, devenu principal. Le nom berbère du singe semble avoir été emprunté par les Grecs qui appelle le singe pithé, pithécos, déformation de bidde, biddu. Les dialectes arabes du Maghreb utilise le mot classique qird, mais on relève aussi, dans les parlers algériens le mot chaddi, une formation local ou alors emprunté au berbère.