Résumé de la 1re partie n Dès que sa mère est au champ, le cygne devient une belle jeune-fille qui accomplit toutes les tâches ménagères. Un jour, M'hammed, le fils du sultan, assiste à cette transformation... La voisine, quant à elle, au retour de l'oliveraie, retrouvait une maison sale et désordonnée où ne l'attendaient ni repas ni pain chauds. Elle se disait en pleurant amèrement : «Mes voisins m'ont oubliée !» et, tant bien que mal, rangeait un peu et se faisait à manger. Le troisième jour, les sœurs de M'hammed le fils du sultan annoncèrent qu'elles se rendaient à un mariage et le petit cygne les entendit. Elles s'habillèrent élégamment, se maquillèrent et partirent. Quelque temps après, le cygne ôta ses plumes, entra dans la chambre de l'une des sœurs, mit une robe élégante, se para de quelques bijoux et sortit les rejoindre. Le prince, qui la surveillait, attendit son départ puis s'empara de la peau de plumes et la brûla. La belle jeune fille rejoignit les sœurs de M'hammed le fils du sultan à la fête et s'assit à côté d'elles. Ces dernières furent éblouies par sa grande beauté et ne cessèrent d'admirer ses cheveux d'or. Quand elles se préparèrent à partir, elle les devança et courut vers la maison. M'hammed le fils du sultan se cacha derrière la porte, dès qu'elle entra, il s'écria : — Je t'ai attrapée et ta peau de plumes, je l'ai brûlée ! Puis, il la fit entrer dans une chambre et l'y enferma. Ses sœurs ne tardèrent pas à venir, il leur demanda : — Y a-t-il une fille qui vous a plu dans la fête ? Je désire me marier. — Oh ! oui ! il y en a une tellement belle qu'on ne peut te la décrire ! Ses cheveux en cascades dorées lui tombaient dans le dos, elle est vraiment magnifique ! Mais nous ne la connaissons pas et ne l'avons jamais vue. Le prince les entraîna jusqu'à la chambre, l'ouvrit et interrogea : — Est-ce celle-ci ? Les sœurs furent saisies d'étonnement et répondirent : — Oui, c'est bien elle ! Mais comment est-elle arrivée jusqu'ici. Le prince leur raconta tout et leur demanda d'aller chez la voisine Fatma et de lui demander la main de sa fille qui était cygne. Elles y allèrent et présentèrent leur requête. La femme se mit à pleurer et leur dit : — Pourquoi vous moquez-vous de moi ? Moi, j'ai une fille ? Je n'ai qu'un petit cygne et vous l'avez pris chez vous ! — Justement, ce petit cygne est, en réalité, une fille splendide cachée sous une enveloppe de plumes. Nous avons percé son mystère et brûlé cette enveloppe et nous te demandons sa main. La femme fut très heureuse et le mariage grandiose. Elle vécut avec sa fille et M'hammed le fils du sultan et notre conte traversa la forêt et l'année prochaine nous aurons deux et une récolte.