Résumé de la 2e partie n croyant Doucette enceinte car son ventre avait grossi à cause de l'œuf de serpent que sa belle-sœur lui a fait avaler, ses frères – qu'elle venait de retrouver – la renvoient... Il (M'hammed le fils du sultan) lui demanda ce qu'elle faisait seule, la nuit, dans cette forêt lointaine. Elle lui parla de sa belle-sœur, de sa jalousie maladive et de l'accusation qu'elle avait portée contre elle. Le prince fut étonné du récit, mais le fut encore plus par les ronflements qui se dégageaient du ventre de la jeune fille. Il la fit monter en croupe et rentra. En arrivant chez lui, il égorgea un mouton, le sala, le fit cuire puis le donna à manger à la jeune fille. Il prépara ensuite une grande bassine pleine d'eau dans laquelle il dilua du poison, attacha la jeune fille et la suspendit par les pieds au-dessus du récipient en lui recommandant de bien ouvrir la bouche. Il plongea la main dans la bassine et commença à agiter l'eau. Le bruit attira le serpent assoiffé qui commença à sortir et à descendre dans la bassine. Quand il fut entièrement descendu, le prince détacha la jeune fille et le lui montra. Le serpent ne tarda pas à mourir et le prince le mit à sécher dans un coin. Quelque temps après, il le rangea dans une musette. Un jour parmi les jours, M'hammed le fils du sultan était devant la maison à discuter avec son berger, arriva un homme qui demanda à boire. La jeune fille, qui était à la fenêtre, le vit, appela le prince et lui dit : — C'est mon frère aîné, invite-le à dîner ce soir. Avant que l'invité n'arrivât, elle dit à M'hammed le fils du sultan : — Ecoute, ce soir, après le dîner, je serai derrière les rideaux, je vous demanderai alors à tous deux si vous voulez que je vous parle de ce qu'ont vu mes yeux ou de la tirelire de mon cœur et toi, tu dois me dire : Non, parle-nous de la tirelire de ton cœur. Il accepta. Le soir, une fois que l'invité fut repu, la jeune fille demanda : — Voulez-vous que je vous parle de ce qu'ont vu mes yeux ou de la tirelire de mon cœur ? Et le prince s'empressa de répondre : — Non, plutôt de la tirelire de ton cœur. Alors la jeune fille se mit à parler de sa belle-sœur, de sa jalousie et de l'obsession qu'elle avait de vouloir se débarrasser d'elle. Elle expliqua que, n'y arrivant pas, cette femme eut recours à la ruse et lui fit avaler un œuf de serpent qui ne tarda pas à éclore dans son ventre et à le faire grossir. De cette manière, elle réussit à faire croire au frère aîné que sa sœur l'avait déshonoré, le poussant alors à la battre cruellement et à la chasser de chez lui. Le frère aîné reconnut alors sa sœur et comprit qu'il avait été injuste envers elle. Il se jeta dans ses bras, en larmes, l'embrassa et lui demanda pardon. Le prince lui montra le serpent et lui dit : — Voilà de quoi ta sœur était victime, voilà la cause réelle de son bannissement ! Le frère eut beaucoup de remords, jura de rentrer sur-le-champ répudier sa femme, de la faire écarteler puis de l'installer sur un cheval et de la montrer à toute la ville pour en faire un exemple. Il rentra et fit ainsi. Quant au prince, il se maria avec la jeune fille et la fête fut grandiose, elle dura sept jours et sept nuits et sept jours supplémentaires, puis ils vécurent heureux et notre conte traversa la forêt et cette année nous aurons deux et une récolte.