Problèmes n Plus de 40 tonnes de déchets ménagers s'amoncellent quotidiennement et les autorités se retrouvent face à un véritable casse-tête. Faute de décharge pour accueillir les déchets ménagers de la localité, la ville d'Azazga s'est transformée en un immense dépotoir anarchique. C'est notamment durant la première semaine du mois de ramadan que le problème s'est fait le plus sentir, lorsque les travailleurs du service des réseaux divers et voirie a momentanément cessé de collecter les ordures car n'ayant aucun endroit où les acheminer. Pourtant, Azazga était, il n'y a pas si longtemps encore, une ville réputée pour sa beauté et sa propreté. Que s'est-il donc passé entre-temps ? Le problème a commencé lorsque les habitants du village Handou ont décidé de fermer la décharge de la daïra qui est implantée dans leur hameau. Ils se sont ensuite fermement opposés à sa réouverture en dépit des assurances des autorités locales qu'il s'agira d'une décharge contrôlée. L'APC n'a rien trouvé pour faire entendre raison aux habitants de Handou qui campent sur leurs positions. Du coup, c'est le chef-lieu qui a été le premier à subir les conséquences et par la suite les autres villages. Youcef Mezouane, le président de l'APC d'Azazga, nous confie que la gestion des ordures ménagères est devenue un véritable casse-tête chinois pour la commune. «Nous avons choisi un terrain à Handou mais nous avons buté sur l'opposition des villageois. Pourtant, il y a eu une étude d'impact et le choix a été fait par la commission de wilaya conformément à la réglementation. Mais les habitants ne veulent rien savoir», se désole-t-il. Comme toutes les communes de la wilaya, Azazga souffre de la rareté du foncier. Les terrains de cette daïra sont privés ou relevant du domaine forestier, donc protégés par la loi, ce qui rend la possibilité de choisir un autre site nulle. La mairie a été donc contrainte de recourir à des solutions provisoires. En cherchant à chaque fois une localité qui voudra bien recevoir ces déchets. Il y a eu entre autres Boukhalfa (Tizi Ouzou), Bouzeguène, Yakouren. Mais à chaque fois, c'était temporaire. La dernière solution, toujours temporaire, a été trouvée en collaboration avec la conservation des forêts qui a bien accepté de céder pour une semaine un site situé à la limite de Yakouren près des frontières avec la wilaya de Béjaïa. Passé ce délai, 14 APC doivent encore trouver une décharge au risque de rencontrer des contraintes de laisser les ordures engloutir la cité. Quant à la décharge intercommunale qui devait être réalisée à Boubhir, le projet est à l'étude, nous dit-on. Par ailleurs, on nous informe également que les agriculteurs de la région s'opposent à son implantation en raison de la présence de l'oued Boubhir et de l'activité agricole dans ladite zone. Le P/APC d'Azazga nous informe qu'il s'agit d'un terrain acquis par la wilaya auprès d'un privé donc le problème de l'opposition ne devait pas se poser. En attendant la réalisation du centre d'enfouissement technique de Boubhir, l'APC d'Azazga ne sait plus à quel saint se vouer pour se débarrasser des 40 tonnes de déchets ménagers générés quotidiennement par les habitants.