Résumé de la 4e partie n Pour la faire sortir de son isolement, Georgie-Ann pense que sa mère est allée jusqu'à mettre le feu à sa maison... Mère comprit qu'il allait lui falloir lutter contre la montre. Mes cheveux sentaient encore la fumée qu'elle faisait déjà défiler les bons partis devant ma porte. — Voici M. James qui est passé pour discuter de notre portefeuille d'actions. — M. Jones aide Jack à rédiger son testament. — Je crois que tu ne connais pas encore M. Smythe. Il arrive de New York pour diriger la construction du nouveau centre commercial. Ces hommes n'avaient en eux-mêmes rien de repoussant. Aucun monstre à deux têtes. Pas de machettes cachées dans le dos. Pas même un, parmi eux, qui eût de la bedaine. Mais je n'étais pas intéressée. Et je ne le serais jamais. — Ecoute maman, dis-je, tout ce que je veux, c'est encaisser l'argent de l'assurance incendie et trouver à me reloger. — Et te cloîtrer à nouveau ? — Je ne vois pas ce qui m'en empêche. C'est alors que ma mère se roula littéralement sur le sol. On aurait dit une scène dans un mauvais roman. Elle poussa des hurlements et, de plus, déchira sa tenue, une ravissante robe mouchetée de petites violettes. J'en fus toute retournée. — Oh, très bien maman, concédai-je. Je sortirai de temps en temps, à condition que tu promettes de ne plus jamais essayer de me caser. Mère claqua des mains comme une petite fille. — Georgie-Ann, tu n'imagines pas le plaisir que ça me fait. — Et est-ce que ça te ferait plaisir de demander à Jack de lâcher l'agent d'assurances pour que je puisse enfin récolter mon argent et chercher un nouvel appartement ? Elle s'exécuta. Et, miracle suprême, je touchai non seulement mon assurance de locataire, mais le propriétaire de l'immeuble étant également couvert, je me retrouvai à la tête d'un petit magot. Eh bien, songeai-je, je pourrais m'acheter quelque chose. Je pouvais devenir, dans la limite de mes modestes moyens, une propriétaire. Mère ne raffolait pas de l'idée, mais elle me donna le numéro de téléphone d'un certain C. Burton Wylie, agent immobilier. Certaine que ce M. Wylie serait célibataire ou sur le point de l'être, j'appelai Charlotte Dillon. Je la connaissais depuis l'école primaire. Charlotte, lui dis-je, c'est Georgie-Ann Bailey. Je cherche une petite maison, rien d'extravagant, tout près de la ville. Un endroit tranquille. — Charlotte ne laissa paraître aucune émotion. Elle ne répliqua pas «Où diable étais-tu passée ces cinq dernières années ?» mais : — Accorde-moi deux jours. Et c'était une femme de parole. — Retrouve-moi à dix heures dans mon bureau, dit-elle deux jours plus tard. J'ai quatre ou cinq choses qui pourraient te plaire. (à suivre...)