Bientôt la rentrée des classes, certains ménages ne semblent pas accorder une importance particulière à cet événement qui, du coup, se retrouve relégué au second plan des priorités. Rebiha, femme au foyer, révèle qu'elle a d'autres soucis pour le moment. «Je dois d'abord me débarrasser de la corvée des achats des produits alimentaires pour le ramadan», assure-t-elle. Notre interlocutrice passera ensuite à l'achat des fournitures scolaires «pour éviter les achats de dernière minute». Karima, mère de trois filles, cadre dans une société publique, se rappelle le temps des longues et interminables files d'attente devant les galeries algériennes et monoprix vides et austères, de la pénurie des fournitures scolaires et du rush sur les papeteries. Aujourd'hui, poursuit-elle, «de nombreux magasins spécialisés dans la vente des fournitures scolaires, ont ouvert à travers le pays et offrent une large gamme de grandes marques et de labels locaux». Karima n'est donc pas pressée, elle sait qu'il suffit juste de laisser la liste chez le vendeur du coin pour revenir le lendemain récupérer le paquet. «Je préfère acheter un cartable de marque qui coûte 1 200 DA dans un magasin plutôt qu'à un prix bas et de mauvaise qualité au marché noir ». Par ailleurs, il y a lieu de signaler que certains parents ayant voulu se débarrasser de cette corvée, ont, d'ores et déjà, acheté les fournitures scolaires durant la saison estivale.