La pêche illégale menace l'équilibre écologique maritime    Produit de la faiblesse du taux de croissance de la sphère réelle et de la dérégulation de l'économie algérienne    L'Algérie a instauré un contrôle rigoureux    El Nosra : mission accomplie ?    Seules sur les terrains, et peu de buts    Le MC Alger sacré champion à Oran    Championnat national scolaire des sports collectifs: "une véritable plateforme de découverte de jeunes talents"    Traque sans relâche contre les trafiquants de tabac !    Une hausse de près de 10% des cas de noyades mortelles    Un poème babylonien ressurgit... grâce à l'Intelligence artificielle    Je suis ton avocat !    Ooredoo lance un concours cinématographique sous le thème « La Révolution Algérienne »    "Expo Osaka-2025": Arrivée de Nadir Larbaoui à Osaka pour superviser la journée nationale    Industrie automobile: le ministère de l'Industrie déterminé à accélérer la cadence des projets et à renforcer l'intégration locale    L'adoption de quatre lois relatives aux secteurs de la sécurité sociale, des wakfs et du tourisme saluée    Obasanjo se félicite du niveau des préparatifs de l'IATF prévue à Alger    Conseil de la nation: adoption du texte de loi sur les assurances sociales portant prolongation du congé de maternité    Attaf tient une séance de travail à Kuala Lumpur avec son homologue malaisien    Judo / Championnats d'Afrique Juniors : l'Algérie engagée avec 17 athlètes à Luanda    OIPC: le DG de la Protection civile participe aux réunions du Conseil exécutif en Azerbaïdjan    Alger: démantèlement d'une bande de quartier et saisie d'armes blanches prohibées    Athlétisme / Championnat National U14 et U16 : deux nouveaux records d'Algérie sur 150m et au lancer du disque    Fête de l'Indépendance : le président de la République reçoit un message de vœux de son homologue américain    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 57.575 martyrs    La loi relative à la mobilisation générale vise à réunir les facteurs de force et d'immunité pour défendre les intérêts suprêmes de la patrie    Conseil de la nation: adoption du projet de loi portant Code de procédure pénale    "Expo Osaka-2025": le Premier ministre se rend au Japon pour superviser la journée nationale    L'armée sahraouie cible un siège de commandement de l'armée d'occupation marocaine dans le secteur d'Amgala    Le Maroc impliqué dans le génocide    La feuille d'autoroute de deux SS (Semmar et Sifaoui) du système sioniste    Des investissements massifs pour renforcer les réseaux d'électricité et de gaz    «Zéro tolérance pour la corruption»    La bave bollorienne ne ternira jamais la blancheur d'Alger    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Histoires vraies
Tapisserie en danger (1re partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 09 - 2008

L'année 1066 : bataille d'Hastings. Guillaume le Conquérant devient roi d'Angleterre en défaisant le roi Harold. Mais la conquête de l'île est loin d'être achevée. En Normandie, l'épouse de Guillaume, la reine Mathilde attend patiemment son retour ; et pour passer le temps, pour ne pas perdre le souvenir de cette épopée, de cette conquête qui va changer l'histoire du monde, elle décide de confectionner la tapisserie à laquelle elle va donner son nom. Aidée de ses suivantes, elle va, pendant dix ans, broder sur une longue pièce de toile cinquante-huit tableaux qui représentent, comme une bande dessinée, toutes les étapes de la glorieuse aventure.
Telle est la légende. Les archéologues qui examinent les matériaux ne sont pas tous d'accord sur cette belle histoire. Mais il est un fait incontestable : la Tapisserie de la reine Mathilde existe bien. Dès le XVe siècle, la ville de Bayeux en est fière et, depuis cette époque, ce chef-d'œuvre fait l'admiration et l'envie de beaucoup d'Anglais. Pourtant, on peut se demander par quel miracle cet ouvrage «de dames» a pu franchir les siècles, les désordres, le vandalisme, l'ignorance, les guerres et les incendies... Avant la Révolution française, la tapisserie était conservée dans le «trésor» de la cathédrale. Chaque année, à la veille de la Saint-Jean, on la sortait de son écrin et on l'exposait publiquement. C'était l'époque où de nombreux sujets britanniques traversaient la Manche pour venir lui faire leurs dévotions.
1792 : on déclare la patrie en danger, et dans toutes les communes de France de nombreux volontaires viennent s'inscrire pour offrir leurs bras et leur sang. Parfois, les offres d'engagement sont trop nombreuses par rapport à l'importance de la ville. C'est le cas à Bayeux : la patrie estime qu'elle n'a besoin que de quinze braves pour remplir le quota de volontaires : or, ce sont deux cent soixante-quatre volontaires qui viennent offrir leur mâle poitrine pour protéger la Nation ! Les braves se sont imaginé que, dès leur inscription, ils allaient pouvoir courir jusqu'aux frontières, pour montrer comment on verse le «sang impur». Mais pour cela, il faudrait des fusils, des chaussures, des munitions. Pour l'instant, Bayeux ne possède rien de tout cela. En attendant, on donne à chacun la somme de six livres : à charge pour lui de se procurer un sabre et un baudrier pour le suspendre... Mais pas question d'uniforme. Au bout d'un mois, on a réussi à trouver le drap et les souliers nécessaires. Le 6e bataillon du Calvados peut enfin espérer aller en découdre...
Vient le grand jour : tous les habitants envahissent les rues pour acclamer leurs fils courageux. La musique ajoute à l'émotion, on s'embrasse, on promet de revenir couvert de gloire. Derrière les héroïques fantassins, on prépare quelques fourgons dans lesquels on compte faire suivre armes et bagages. Hélas ! ces chariots sont à ciel ouvert. Pense-t-on que le ciel va se montrer définitivement clément ? Ou bien est-on décidé à laisser se tremper les équipements qu'on a eu tant de mal à réunir ? Il faut des bâches sur les fourgons... La foule, devant ce retard, commence à s'énerver; des voix s'élèvent pour proposer des solutions ; soudain, quelqu'un crie : «Il n'y a qu'à prendre la tapisserie de la reine Mathilde !»
Le propos est répercuté par les premiers qui l'entendent. Bientôt, des applaudissements nourris signifient que la proposition plaît à la foule. Il s'agit de courir jusqu'à la municipalité, pour obtenir l'autorisation légale de se servir de la tapisserie. Mais comment donc ! Quelle excellente idée !
Et voilà la tapisserie sortie de son vieux coffre, étalée, étendue, divisée en plusieurs morceaux, tendue sur les fourgons, pliée, bouchonnée, et vogue la galère. (à suivre...)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.