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Histoires vraies
Tapisserie en danger (1re partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 09 - 2008

L'année 1066 : bataille d'Hastings. Guillaume le Conquérant devient roi d'Angleterre en défaisant le roi Harold. Mais la conquête de l'île est loin d'être achevée. En Normandie, l'épouse de Guillaume, la reine Mathilde attend patiemment son retour ; et pour passer le temps, pour ne pas perdre le souvenir de cette épopée, de cette conquête qui va changer l'histoire du monde, elle décide de confectionner la tapisserie à laquelle elle va donner son nom. Aidée de ses suivantes, elle va, pendant dix ans, broder sur une longue pièce de toile cinquante-huit tableaux qui représentent, comme une bande dessinée, toutes les étapes de la glorieuse aventure.
Telle est la légende. Les archéologues qui examinent les matériaux ne sont pas tous d'accord sur cette belle histoire. Mais il est un fait incontestable : la Tapisserie de la reine Mathilde existe bien. Dès le XVe siècle, la ville de Bayeux en est fière et, depuis cette époque, ce chef-d'œuvre fait l'admiration et l'envie de beaucoup d'Anglais. Pourtant, on peut se demander par quel miracle cet ouvrage «de dames» a pu franchir les siècles, les désordres, le vandalisme, l'ignorance, les guerres et les incendies... Avant la Révolution française, la tapisserie était conservée dans le «trésor» de la cathédrale. Chaque année, à la veille de la Saint-Jean, on la sortait de son écrin et on l'exposait publiquement. C'était l'époque où de nombreux sujets britanniques traversaient la Manche pour venir lui faire leurs dévotions.
1792 : on déclare la patrie en danger, et dans toutes les communes de France de nombreux volontaires viennent s'inscrire pour offrir leurs bras et leur sang. Parfois, les offres d'engagement sont trop nombreuses par rapport à l'importance de la ville. C'est le cas à Bayeux : la patrie estime qu'elle n'a besoin que de quinze braves pour remplir le quota de volontaires : or, ce sont deux cent soixante-quatre volontaires qui viennent offrir leur mâle poitrine pour protéger la Nation ! Les braves se sont imaginé que, dès leur inscription, ils allaient pouvoir courir jusqu'aux frontières, pour montrer comment on verse le «sang impur». Mais pour cela, il faudrait des fusils, des chaussures, des munitions. Pour l'instant, Bayeux ne possède rien de tout cela. En attendant, on donne à chacun la somme de six livres : à charge pour lui de se procurer un sabre et un baudrier pour le suspendre... Mais pas question d'uniforme. Au bout d'un mois, on a réussi à trouver le drap et les souliers nécessaires. Le 6e bataillon du Calvados peut enfin espérer aller en découdre...
Vient le grand jour : tous les habitants envahissent les rues pour acclamer leurs fils courageux. La musique ajoute à l'émotion, on s'embrasse, on promet de revenir couvert de gloire. Derrière les héroïques fantassins, on prépare quelques fourgons dans lesquels on compte faire suivre armes et bagages. Hélas ! ces chariots sont à ciel ouvert. Pense-t-on que le ciel va se montrer définitivement clément ? Ou bien est-on décidé à laisser se tremper les équipements qu'on a eu tant de mal à réunir ? Il faut des bâches sur les fourgons... La foule, devant ce retard, commence à s'énerver; des voix s'élèvent pour proposer des solutions ; soudain, quelqu'un crie : «Il n'y a qu'à prendre la tapisserie de la reine Mathilde !»
Le propos est répercuté par les premiers qui l'entendent. Bientôt, des applaudissements nourris signifient que la proposition plaît à la foule. Il s'agit de courir jusqu'à la municipalité, pour obtenir l'autorisation légale de se servir de la tapisserie. Mais comment donc ! Quelle excellente idée !
Et voilà la tapisserie sortie de son vieux coffre, étalée, étendue, divisée en plusieurs morceaux, tendue sur les fourgons, pliée, bouchonnée, et vogue la galère. (à suivre...)


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