Beaucoup d'artistes sont présents à ces soirées, même s'ils ne se produisent pas. «Je rencontre de grands chanteurs et je suis très heureux. J'assiste même si je ne me produis pas. Partout où j'ai chanté, je n'ai jamais vu un public aussi connaisseur», reconnaît le chanteur Abdelhakim Hendou de Larbaâ. Inspiré par les «qsidates» de Sidi Lakhdar Benkhlouf, Nedjar, Meghraoui, Mendaci Benali et le grand cheikh Bourahla, le jeune talent de Koléa Djaâfar Bourourous chante son propre style. Il affirme qu'il a pris conscience de la nécessité d'animer ces soirées à Koléa après avoir récemment chanté au cercle de l'USMA à Alger. «Ces soirées ont attiré un grand nombre de jeunes à Koléa et nous ont permis de faire la connaissance d'autres chanteurs. De grands chanteurs vont bientôt nous rejoindre tels que Mahdi Tamache, Omar Boudjemia, Abdelkader Cherchame et El-Hadi El-Anka», dit-il. Koléa commence réellement à renouer avec l'ambiance d'antan avec ces soirées qui permettent aux jeunes chanteurs de se produire et de répéter une fois par semaine. Chanteur depuis 25 ans, Allel Beloucif est venu d'Alger. «Je suis ici en tant qu'invité avec mes amis et j'ai été sollicité à animer une soirée ici pour la première fois dans un café. A vrai dire, j'ai déjà animé des fêtes de mariages à Koléa, donc j'ai une idée du goût des gens de cette ville», dit-il. L'incontournable chanteur de Douéra, Cheikh Ali Boudjellal, virtuose du style ankaoui, estime que lui et ses collègues ont une mission noble pour la sauvegarde du patrimoine. Du coup il s'enorgueillira d'avoir chanté des textes vieux de 5 siècles. Cet artiste assiste au café artistique en tant qu'invité et sera incessamment programmé pour chanter dans les 2 cafés. «Il ne faut pas minimiser le rôle de ces cafés qui activent pour une bonne cause», conclut-il.