La plupart des psychologues de Médéa et de Blida rencontrés lors du séminaire portant sur «Les enfants traumatisés par la violence», organisé les 21 et 22 décembre derniers à Alger affirment avoir travaillé dans l?isolement, l?incompréhension et l?insécurité, durant les années du terrorisme. «J?avais une grande responsabilité devant le nombre important d?enfants victimes de la violence terroriste qui avait connu son extrême. Cependant, le sentiment d?échec, lui, était toujours présent pour nous psychologues», confie une psychologue exerçant dans un centre spécialisé en rééducation et de prise en charge des enfants victimes de violence. Cette spécialiste affirme que «cet état de fait s?ajoute au manque de coordination et à la non-reconnaissance par l?administration du travail qu?on faisait sur le terrain». Ces psychologues soutiennent, d?ailleurs, que durant toute cette période et jusqu?à l?année 2000, leurs contacts, dans cette prise en charge des enfants traumatisés, se limitaient à des réseaux informels, tels les foyers, mais aussi avec le juge des mineurs qui acceptait de coopérer alors que les institutions de l?Etat refusaient leur collaboration et leur soutien dans ce domaine.