“La violence figure parmi les principales causes de décès dans le monde pour les personnes âgées entre 15 et 45 ans.” C'est ce qu'a déclaré, hier, à l'hôtel Mazafran (Zéralda), le docteur Bouslimane, à l'ouverture du séminaire de perfectionnement d'une trentaine de psychologues. Le sous-directeur de la promotion de la santé mentale du ministère de la Santé et de la Population a également rappelé l'existence du programme de prise en charge des victimes de violences. Il a, par ailleurs, reconnu implicitement le retard accusé dans l'établissement de l'état des lieux. La rencontre de Mazafran qui s'achèvera, aujourd'hui, a réuni des psychologues de 10 wilayas, dont Alger, Blida et Médéa, ayant bénéficié d'une formation dans le cadre d'un programme de coopération avec l'Unicef. Un programme financé par l'organisation des Nations unies, qui vise, notamment, une meilleure connaissance de la population traumatisée ayant été confrontée à la violence : terrorisme, violence parentale, violence sexuelle, accidents de la circulation, séismes, inondations, etc. Le séminaire en question intervient une année après la mise en circulation par la tutelle d'un questionnaire portant sur l'évaluation des activités de prise en charge des enfants traumatisés, au niveau des 48 wilayas du pays. Un questionnaire qui a dévoilé les insuffisances des 10 wilayas pilotes du programme, en termes d'évaluation des activités. Aujourd'hui, le ministère de la Santé se trouve face à “une évaluation partielle qui ne reflète pas totalement l'activité au niveau national”. Cela, parce que seulement 14 wilayas, non comprises les 10 wilayas pilotes, ont évalué “correctement” leurs activités de prise en charge des enfants traumatisés par la violence et transmis leur canevas à la tutelle. Le séminaire de perfectionnement se fixe pour objectif de combler les insuffisances rencontrées par les psychologues sur le terrain. Au programme de cette manifestation de deux jours, figurent des exercices de représentation sur le réseau de prise en charge, la collecte des données, l'écriture et l'analyse des rapports de synthèse. Mais, ce qui semble intéresser le plus les participants, c'est “cette idée de capitaliser les expériences personnelles et d'échanges entre nous”. H. A.