Statistiques 18 684 personnes ont consulté un psychologue dans le cadre de la prise en charge des victimes de violence en 2002. C?est ce qui ressort de la première journée du séminaire portant sur «Les enfants traumatisés par la violence», organisé depuis hier, et ce, jusqu?à aujourd?hui à Alger, dans le cadre de la coopération Algérie-Unicef. Selon les résultats d?une enquête d?évaluation des enfants victimes de violences, menée par les différents psychologues intervenant au niveau de dix wilayas, telles Alger, Blida, Médéa, Constantine, Jijel, Tizi Ouzou, durant la période allant de 2002 jusqu?au mois d?octobre de l?année en cours, «le phénomène de violence connaît des proportions alarmantes chez la population infantile». Cette enquête révèle que le taux de prévalence le plus élevé concerne la wilaya de Chlef avec 29 % de cas de violence. Le taux le plus bas a été enregistré à Bouira avec 3 à 4 % d?enfants traumatisés. Concernant la wilaya d?Alger, le taux de prévalence a atteint 18 % d?enfants victimes de violences sur environ 1 200 enfants scolarisés interrogés lors de cette enquête. Le Pr Abdelhafid Bouslimane, sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, précise que «les résultats de cette enquête nationale, qui se poursuit, ne sont pas exhaustifs, car elle n?a touché que 12 000 enfants scolarisés». Ce responsable soutient, dans ce sens, que «depuis le mois d?avril 2002, un canevas d?évaluation des activités concernant les victimes de violences a été adressé à tous les intervenants par la voie des directions de la santé et de la population dans les 48 wilayas, mais 10 wilayas seulement ont répondu favorablement à cette demande». Notons, par ailleurs, que cette enquête, menée au niveau des différents établissements scolaires des trois cycles : primaire, moyen et secondaire, a concerné tous les enfants scolarisés des dix wilayas, âgés entre 6 et 18 ans. Concernant les formes de violences évaluées, il faut savoir que le phénomène a été pris en charge, lors de cette enquête, dans son sens le plus large, c?est-à-dire la violence familiale, violence du terrorisme, celle des catastrophes naturelles, les accidents de la circulation ou les accidents domestiques.