On rapporte qu'une femme avait rêvé qu'elle avait comme un coran dans son giron et qu'elle le lisait. C'est alors que des poules en ont picoré les lettres qui formaient les versets. Elle est allée raconter son rêve à Ibn Sirîn qui lui a dit : «Tu mettras au monde deux garçons qui apprendront le Coran par cœur.» Cette prédiction s'est réalisée. On rapporte aussi qu'un lecteur de Coran s'est vu, en rêve, en train de couper des feuillets du Coran et de les jeter au feu : les flammes (au lieu de s'embraser) se calmaient. Il a rapporté son rêve à un interprète qui lui a dit : «Une guerre fratricide provoquée par le souverain éclatera, mais la lecture du Coran l'apaisera.» Il en a été ainsi. L'infidèle qui lit le Coran et qui trouve sa lecture agréable se convertira à l'islam. Le Coran est aussi appelé Forqân, parce qu'il permet de distinguer le vrai du faux et de choisir ce qui est juste. Un zoroastrien (majûs en arabe), adepte de l'ancienne religion perse, est entré dans un temple pour rendre un culte au feu. C'est alors qu'il a vu des ouvrages empilés et s'en est approché. Il a découvert qu'il s'agissait du Coran, livre sacré des musulmans. il a d'abord voulu détruire les livres, mais une crainte l'a saisi. Il a ouvert un exemplaire et il s'est mis à lire, en tremblant d'émotion. Il est allé voir un interprète zoroastrien qui l'a incité à fuir les musulmans, mais un interprète musulman lui donne la signification de son rêve : «Dieu t'appelle à lui !» Et l'homme s'est aussitôt converti.