Résumé de la 25e partie n Alphonse Bertillon est appelé à la rescousse pour aider à découvrir le meurtrier du domestique d'un dentiste. En examinant l'armoire à glace, quelque chose a attiré l'attention de Bertillon. La vitre a été cassée, mais on aperçoit clairement, sur un côté, des empreintes. Bertillon se penche. L'inspecteur Joliot vient vers lui. — Vous avez trouvé quelque chose ? — Oui, des empreintes ! Il lui montre plusieurs empreintes laissées par des doigts graisseux. — L'assassin ne devait pas être un homme soigneux ! Il aurait pu s'essuyer les doigts ! Bertillon s'attarde sur une empreinte.. — Regardez, ici, il s'agit d'un pouce… — Vous pouvez reconnaître l'empreinte d'un pouce d'un autre doigt ? — Bien sûr, chaque doigt imprime une empreinte facilement reconnaissable ! Puis il montre, sur la face opposée, d'autres empreintes. — Tenez, là, vous avez les empreintes de trois autres doigts… Le policier se penche et regarde. — Vous aurez du mal à débrouiller toutes ces empreintes ! Bertillon hoche la tête. — Nous avons la preuve que l'homme, qui a laissé ses empreintes, a enlevé les débris de vitre après avoir fracturé la glace ! — Comment pouvez-vous l'affirmer ? — Regardez de l'intérieur, des empreintes de doigt se superposent à celle du pouce ! Le détail le laisse perplexe. — Vous photographiez la vitre demande le policier ? — Bien sûr… Il réfléchit. — Je crois que je vais emmener ce débris de glace, je l'étudierai mieux dans mon laboratoire et j'en prendrai une meilleure photo ! — Vous croyez pouvoir en obtenir quelque chose ? — Je ne sais pas… — Alors, pourquoi prendre des photographies ? — On m'a demandé de prendre des photos, je vais prendre aussi les empreintes ! Il enlève délicatement la vitre et la met de côté, puis il prend d'autres photos. En emportant la vitre, Bertillon n'avait d'autres intentions que de la photographier. Il ne pensait pas du tout que des empreintes digitales pouvaient jouer un rôle déterminant dans l'identification d'un criminel. Il a, bien sûr, entendu parler de la querelle des empreintes, outre-manche, mais il n'y a pas accordé de grand intérêt. «La grande méthode d'identification reste le système des fiches anthropométriques !» Un système dont il se dit l'inventeur et qui ne cesse, depuis son application, en France et à l'étranger, de porter ses fruits. S'il a accepté d'intégrer dans ses fiches les empreintes, c'est uniquement parce qu'elles peuvent constituer, parmi d'autres éléments, des indices de reconnaissance. (à suivre...)