Résumé de la 10e partie n La nouvelle méthode du français Alphonse Bertillon, basée sur les mensurations du corps, permet d'arrêter un délinquant. Bertillon triomphe. Lui, l'obscur employé aux écritures, dont on se moquait copieusement, parvient à faire arrêter un récidiviste. C'est la preuve que sa méthode est irréfutable ! Sans tarder, il court annoncer son succès à sa maîtresse, Amélie, puis il va voir son père. Louis Bertillon, qui est gravement malade, a de la peine à se dresser sur son séant. — père, j'ai réussi ! — tu as identifié un malfaiteur ? — oui ! Et il lui raconte tout. Le père pleure de joie. Quelques jours après, miné par la maladie, il devait rendre l'âme. Les journaux parlent de l'affaire Dupont-Martin, et le préfet de police, Camescasse le convoque dans son bureau. — une arrestation, c'est bien, mais c'est insuffisant pour démontrer l'efficacité de votre méthode ! — donnez-moi encore du temps ! — Eh bien, je prolonge le délai, mais il faudra arrêter d'autres criminels ! Fort de ce soutien, Bertillon triomphe. Ses collègues ne se moquent plus de lui bruyamment, et déjà, on commence à s'intéresser dans les milieux de la criminologie à sa méthode. Mais on ignore encore tout de l'inventeur de la méthode ! M. Bertillon ne tarde pas à identifier un autre repris de justice… Au cours du trimestre suivant, il prit six repris de justice récidivistes… A la fin de l'année, c'est à 26 identifications qu'il parvient. Du jamais vu dans les annales de la police parisienne ! Cependant, Bertillon cherche à améliorer sa méthode. La remarque narquoise d'un policier, «on ne va pas se promener avec un centimètre à la main et prendre les mesures de chaque suspect» lui donnèrent une idée. La première identification se fera par une photographie. C'est seulement ensuite, dans les locaux de la police, que l'examen anthropométrique sera effectué ! En 1884, ce sont trois cents repris de justice qui sont, de nouveau, fait prisonniers ! Et pas une seule fois, on ne s'est trompé ! Camescasse est maintenant persuadé la valeur de la méthode de Bertillon. Il commence à en parler officiellement. Quelque temps après, le directeur de l'administration des prisons rend visite à Bertillon, qui lui explique sa méthode. Il est si enthousiaste qu'il décide d'appliquer la méthode pour l'identification des délinquants. A sa sortie, il est assailli par les questions des journalistes. C'est alors que l'inspecteur révèle le nom de l'inventeur de la méthode : Alphonse Bertillon. Dès le lendemain, le nom de Bertillon s'étale sur les journaux. «une méthode d'identification des criminels révolutionnaire», «on pourra enfin éviter la condamnation d'innocents» etc. En 1885, l'anthropométrie est officiellement adoptée en France. D'autres pays d'Europe et même les Etats-Unis vont faire de même.