Résumé de la 26e partie n Appelé pour photographier les lieux où un crime venait d'être commis, Alphonse Bertillon remarque des empreintes de doigts graisseux sur une vitre. Dans son laboratoire de la Police judiciaire, Bertillon se met à étudier la vitre. C'est la premier fois qu'il étudie des empreintes sur une vitre et il ne sait comment procéder. Finalement, il a l'idée de poser la vitre sur un fond sombre et de projeter dessus un faisceau de lumière. — ah, on voit distinctement les empreintes ! Celles-ci, en effet, se dessinent clairement. Bertillon prend un crayon et se met à reproduire fidèlement les lignes papillaires. C'est alors qu'il a l'idée de comparer les dessins avec ses fiches. Et, par chance, dans son fichier, Bertillon n'a pas seulement pris le pouce des détenus, mais aussi les quatre autres doigts. Cela veut dire, qu'il n'aura pas de mal à identifier les empreintes superposées sur la vitre ! Bertillon sait que la tâche sera ardue, puisqu'il va lui falloir éplucher plusieurs centaines de fiches, mais il s'y attelle. Peut-être veut-il prouver, par cette action, l'inutilité de la dactyloscopie… Mais il ignore qu'il va faire accomplir à la criminologie une nouvelle avancée… Aidé par ses collaborateurs, Bertillon compulse plusieurs centaines de fiches. C'est alors qu'il découvre des empreintes absolument identiques à celles de la vitre.. L'affiche indique qu'il s'agit des empreintes d'un certain Henri-Léon Scheffer, un repris de justice. Les collaborateurs interrogent Bertillon. — c'est lui ? — je ne peux répondre… — pourtant, les empreintes correspondent ! Bertillon regarde avec colère son collègue. — hé alors ? On peut avoir les mêmes empreintes qu'un autre. L'essentiel, c'est le signalement anthropométrique ! — il faudra mettre la main sur l'homme ! — au moins nous avons un suspect ! Mais le nommé Scheffer a disparu. La police lance un mandat d'arrêt contre lui, mais c'est lui-même qui se livre à la police de Marseille. Pour Bertillon, c'est, en principe, le succès, mais l'homme est outré d'avoir contribué à aider la dactyloscopie qu'il a toujours considérée comme une ennemie de sa méthode. Il ne triomphe donc pas, au contraire, il est plutôt agacé. — la dactyloscopie n'est qu'un leurre, répète-t-il, c'est l'anthropométrie qui est l'avenir de la criminologie ! Il va rager en lisant la presse parisienne qui se moque de lui. Il donne des arguments à ses adversaires ! La caricature d'un journal satirique, L'Assiette au beurre, le représente, avec une loupe à la main, cherchant des empreintes dans un bidet de waters ! Bertillon est contre la dactyloscopie, mais c'est cette méthode qui va triompher. Elle va en tout cas montrer son succès dans la résolution d'affaires criminelles. (à suivre...)