Rendez-vous n Une rencontre sur le phénomène de l'émigration clandestine sera organisée à Alger le 27 septembre prochain, a annoncé vendredi soir à Paris le ministre de la Solidarité, Djamel Ould Abbès. Cette rencontre regroupera plusieurs départements ministériels ainsi que les ambassadeurs de 13 pays en Algérie touchés par ce phénomène, a indiqué le ministre au cours d'une rencontre tenue avec des représentants de la communauté algérienne en France. M. Ould Abbès a rappelé que l'émigration clandestine est «un phénomène mondial et que l'Algérie est moins touchée par rapport à de nombreux pays notamment sub-sahariens». Il a également souligné que la prise en charge de ce problème retient l'attention des pouvoirs publics. «Le 12 janvier dernier, une réunion interministérielle a été tenue autour de cette question. Au mois d'avril, en ma qualité de ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, j'ai présenté une communication au Conseil des ministre sur ce phénomène», a-t-il précisé à l'assistance. «A cette occasion, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a donné des instructions pour la prise en charge de ce problème et des décisions pratiques en vue de le régler», a ajouté M. Ould Abbès. Cette rencontre prévue à Alger n'est pas la première du genre, puisque des rencontres similaires ont été organisées par le passé. Il y a eu notamment la rencontre- débat sur le phénomène des harragas tenue le 27 septembre 2007 au siège du ministère de la Solidarité nationale. Durant cette rencontre, les pouvoirs publics devaient baliser le terrain à «une réelle politique de prise en charge des préoccupations des jeunes», avait déclaré M. Ould Abbès qui a tiré la sonnette d'alarme. «Les pertes en vie, les vexations nous interpellent aujourd'hui, et nous exhortent à réagir avant qu'il ne soit trop tard», avait-il souligné. Des chiffres éloquents et non moins inquiétants avaient été communiqués : ils avaient été ainsi (en 2007) entre 4 000 et 5 000 jeunes Agériens à tenter clandestinement la migration vers les pays de l'UE. Les statistiques de l'an dernier faisaient état que 65% des candidats à l'émigration clandestine sont originaires de l'ouest et 35% du centre du pays. Ces derniers mois, le phénomène a pris de l'ampleur puisque avant le début du ramadan, d'incessantes tentatives de traverser la Mediterranée ont été relevées. Annaba est en passe de devenir un centre de transit des clandestins.