PHOTO : Riad Par Amirouche Yazid Alger va abriter le 27 septembre prochain une rencontre internationale sur la question des harraga. Des représentants de différents gouvernements concernés par le phénomène ainsi que des ambassadeurs de pays les plus touchés par ce mouvement prendront part aux travaux de ce rendez-vous initié par le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, M. Djamel Ould Abbes, qui s'est entretenu vendredi dernier avec les représentants de la communauté algérienne établie en France. Il ne s'agit pas de la première rencontre qui sera consacrée au phénomène des harraga. Le sujet a atteint même les bureaux de l'Assemblée nationale qui a adopté une loi criminalisant l'acte de harga. Les sociologues, au-delà de l'explication qu'ils développent à ce sujet, convergent néanmoins sur un point : la tendance à la harga est la conséquence des mauvaises conditions sociales dans lesquelles vivent les Algériens. Les mesures prises par le gouvernement dans la quête d'endiguer la question peinent manifestement à donner les résultats escomptés. Le ministre de la Solidarité tente en revanche de minimiser la propension prise par ce mouvement clandestin en Algérie en déclarant que «l'Algérie est moins touchée par rapport à de nombreux pays, notamment ceux de la région sub-saharienne. Mais cela n'a pas empêché les autorités algériennes de se pencher sérieusement sur la question. Une réunion interministérielle a été par ailleurs réservée à cette question», a souligné Djamel Ould Abbes. Il ajoutera qu'une communication traitant du phénomène a été présentée au Conseil des ministres. Ould Abbes a indiqué, dans ce sillage, qu'à l'issue de ce Conseil, le président de la République avait donné des instructions pour la prise en charge de ce problème et des décisions pratiques en vue de le régler. Le responsable du département de la solidarité s'engage, par ailleurs, à ce que les pouvoirs publics définissent une feuille de route de prise en charge effective des maux et préoccupations qui rongent la jeunesse algérienne. «Les pertes en vie, les vexations nous interpellent aujourd'hui et nous exhortent à réagir avant qu'il ne soit trop tard», note le ministre. Le bon sens recommande néanmoins à ce que le gouvernement se penche plutôt sur les raisons qui poussent les jeunes à emprunter le chemin de l'émigration clandestine que de s'attarder sur les interprétations langagières de ce mouvement qui prend, par bien des périodes, des propensions plus qu'alarmantes comme le témoignent les chiffres. Il y a lieu de rappeler qu'une rencontre-débat sur le phénomène des harraga a été organisée le 27 septembre 2007 au siège du ministère de la Solidarité nationale.