Le dromadaire fait partie des divertissements du nomade, notamment dans les courses où il remplace le cheval. Dans le Hoggar, il est également associé à la danse, notamment aux fameuses danses guerrières qui célèbrent les vertus viriles : la force, le courage ainsi que l'habilité dans le maniement des armes. Il y a aussi, pour le guerrier-danseur, la capacité de dominer sa monture et de la faire aller à l'allure désirée. L'une des plus célèbres danses guerrières est celle qui a lieu lors des séances de tindé, manifestations de chants et de danses accompagnées de percussions formées par des mortiers recouverts d'une peau de chèvre. Les hommes, montés sur des dromadaires, entourent les chanteurs et, par groupes, font danser leurs montures au rythme de la musique. Mais la véritable danse targuie se déroule sabre et bouclier à la main. Tandis que les femmes jouent du tindé et de l'imzad (violon targui à une corde), les guerriers s'affrontent, faisant entrechoquer les sabres et les boucliers. Si aujourd'hui les boucliers sont de simples plaques de cuir, il s'agissait autrefois, des fameuses lames que l'on faisait tremper une année entière dans le lait. Le bouclier, ainsi traité, résiste aux coups tout en gardant une grande souplesse.