L'association folklorique Es-Saada et d'échange touristique de Boussaâda a conquis mardi soir au patio du palais de la culture, Alger le public algérois. Cette association forte au nombre de 16 artistes a pour principal objectif de donner, faire connaître et promouvoir la mixité culturelle. «Notre vœux est que notre patrimoine algérien, musique chants et danse soit universels, reconnu dans le monde entier et qu'on arrête de dire, notamment en Occident, que tout ce qui vient d'ailleurs n'est que folklorique et distraction », a souligné le président de cette association, Rachid Bestami. Cette troupe a fait vibrer et danser l'assistance, transporté le temps d'une soirée, dans un univers riche en fresques, chants et danses traditionnels de Boussaâda. Cette troupe a gratifié le nombreux public d'un spectacle de haute facture fait de chants et de danses populaires, exécutés par des artistes dont les corps tout en mouvements, ont subjugué le public par des prestations musicales aux sons de la Ghaïta et du Bendir et des battements de mains, donnant ainsi à ce spectacle, toute son harmonie et son élégance. Ce spectacle qui se veut un hymne à la paix, permet de faire découvrir notre riche et vaste patrimoine culturel, truffé de paix, d'amitié et de fraternité qu'il véhicule. Pour l'ensemble des artistes de cette troupe, cette manifestation constitue un grand évènement qui nous permet de mieux se connaître et de cultiver l'amour et la paix. C'est devant un public réduit et plaisant que cette troupe par le biais du jeune Youcef Khadraoui qui a su interpréter la chanson traditionnelle en l'occurrence, « Bent Sahara », « Meriem », « El Aydi »…. Cette formation a présenté trois célèbres danses ; danse du saâdaoui, danse du Gaïdi et danse d'El Aaouda. La première est une danse effectuée pendant la saison estivale au moment de la moisson du blé. Cette danse s'effectue sur des actions très gymnastes, c'est-à-dire des mouvements de danse réalisés sur la pointe des pieds. La seconde danse est une sorte de représentation d'un duel entre deux tribus où l'homme démontre sa force et sa virilité devant une femme. La dernière danse entraîne le cavalier avec son cheval à effectuer un mouvement de danse, en écoutant la Ghaïta et le Bendir. Le cheval soulève les pattes avant et arrière, en suivant le rythme de la danse. Un rythme exaltant. Un réel travail corporel de gestes et de mouvements. Une sorte d'animation qui va de l'intime jusqu'à la surface. Des pas de danses gracieux et très enjoués. Une chorégraphie qui sait mettre en évidence toutes les émotions.