Danger n Le «Made in China » fait de plus en plus peur. Un peu partout à travers le monde, les produits chinois sont montrés du doigt. Dans certains pays, les produits made in China ont été carrément interdits d'importation et de vente. Alors que dans d'autres, des associations mènent des campagnes pour dissuader les consommateurs de les acheter. Chez nous, les choses se présentent autrement. Certes, l'inquiétude s'est emparé des citoyens suite aux derniers scandales alimentaires survenus en Chine. Néanmoins, les produits chinois continuent à se vendre comme si de rien n'était. La raison ? Elle est purement d'ordre économique, ces articles étant à la portée de tout le monde. Un tour dans les différents magasins spécialisés dans la vente de tissus et autres habits chinois nous a permis de constater que le «Made in China» se porte bien dans notre pays comme en témoigne la nombreuse clientèle rencontrée sur place. «Heureusement qu'il y a les habits chinois ! Autrement, je n'aurais jamais pu acheter deux tenues pour mes deux enfants, une pour la rentrée scolaire et l'autre pour l'Aïd», a indiqué une mère de famille, la cinquantaine environ, qui venait de faire ses emplettes dans un magasin «chinois» de la rue Abane-Ramdane, à Alger-Centre. Cela dit, les responsables du ministère du Commerce ont assuré à plusieurs reprises que les produits importés sont soumis à une série de contrôles avant leur commercialisation. Une manière comme une autre de rassurer les citoyens qui commencent à s'inquiéter à chaque fois qu'un scandale touche les produits chinois. Ce fut le cas récemment lorsque l'affaire du lait frelaté a éclaté. Le ministère du Commerce a été prompt à réagir. Le directeur du contrôle économique et de la répression des fraudes, Abdelhamid Boukanoun a souligné qu'il n'existe «aucun risque» dans la mesure où «l'Algérie n'importe pas de lait de Chine». De plus, «l'importation de la poudre de lait est soumise à un agrément du ministère de l'Agriculture», alors que «les services de contrôle sont présents au niveau de toutes les frontières où ils procèdent à des contrôles rigoureux», a-t-il ajouté. Aussi, lorsque le scandale des jouets chinois contenant du plomb a été révélé, le département de Hachemi Djaâboub a tenu à rassurer les parents en indiquant que les jouets incriminés n'ont pas été commercialisés dans notre pays. Sans vouloir remettre en cause le travail des services des douanes et ceux du ministère du Commerce, force est de noter que les contrôles effectués au niveau des frontières, aussi minutieux soient-ils, ne sont pas de nature à révéler tous les produits chinois frelatés. Plus les importations sont importantes en effet, moins les contrôles sont efficaces.