La saison estivale a mal commencé pour Sid-Ali. Avec l?interdiction de la location de tentes par le wali de Tipasa sur la plage Khelloufi-Djillali, il s?est reconverti, malgré lui, dans la location de parasols. «Mais cette activité ne rapporte pas grand-chose», précise-t-il. L?année dernière, Sid-Ali a bien travaillé. La location de tentes lui a rapporté d?appréciables bénéfices, de son propre aveu. Les familles étaient ses clients exclusifs. «Elles venaient en grand nombre, car on metttait à leur disposition tout ce dont elles avaient besoin. Dommage que tout a changé cet été», regrette-t-il. A vrai dire, si Sid-Ali ne fait pas de bonnes recettes depuis le début de cet été, c?est en partie à cause de la baisse de fréquentation des plages. C?est ce qu?il reconnaît lui-même. Tout au long de l?année, Sid-Ali chôme. Sans diplôme et sans qualification, ce jeune homme de 22 ans n?a pas pu dénicher d?emploi malgré ses multiples tentatives. Heureusement pour lui qu?il y a? l?été ! A ce propos, il affirme : «J?attends avec impatience l?ouverture de la saison estivale ; elle me permet de travailler un peu. Malheureusement, cela ne dure pas longtemps.» Contrairement aux autres «loueurs» de parasols, Sid-Ali est un tantinet timide. Pour aborder un client, il lui faut faire des efforts. C?est peut-être pour cela qu?il «emploie» deux enfants chargés de ramener la clientèle. Son rêve le plus cher est de trouver un emploi permanent. L?instabilité pèse lourdement sur ses épaules. Des emplois saisonniers, il en a marre. S?il les exerce, c?est surtout par nécessité. «Je ne peux tout de même pas demander à mes parents de me donner de l?argent pour m?acheter quelques cigarettes à chaque fois», déclare-t-il. Il est certain que si demain Sid-Ali trouve un boulot stable, il ne touchera plus aux travaux saisonniers?