Le surréalisme est le style de prédilection de l'artiste peintre Réda Benidiri dont une exposition, comprenant 52 tableaux, s'est ouverte hier lundi à la Bibliothèque nationale d'Alger. "J'aime bien le surréalisme car ce style me permet de laisser mon imagination vagabonder. Il me permet aussi des audaces", a indiqué le plasticien pour qui "l'essentiel est d'obtenir des résultats esthétiques". L'artiste a aussi fait appel au symbolisme pour réaliser cette collection comprenant trois séries d'œuvres, consacrées respectivement aux animaux, aux costumes et à la culture africaine. Dans la première série, il évoque les animaux rares tels que le fennec et la gazelle "cet animal noble et gracieux" qu'il a rehaussé de signes et de calligraphie arabe et qu'il a placée sur un arrière fond constitué de maisons de style traditionnel. "Je reprends des signes du terroir, les stylise et en crée de nouveaux pour ne pas répéter éternellement les mêmes", a expliqué Réda Benidiri dont la deuxième série met en valeur les costumes traditionnels féminins des différentes régions du pays. Il a privilégié une palette constituée de couleurs vives, telles que les rouges, les jaunes et les oranges, "afin de donner plus de fraîcheur" aux œuvres. Réda Benidiri, qui a aussi, dans ses peintures à l'huile, mis en valeur certains éléments du patrimoine, comme l'architecture et l'artisanat, a évoqué, dans la troisième série de ses œuvres , l'art africain à travers les masques et les boucliers de plusieurs régions du Niger. "Enfant, j'ai passé quelque temps au Niger où mon père travaillait pour une entreprise internationale, et j'ai été marqué par la richesse de la culture de ce pays", a affirmé l'exposant qui a essayé de "reprendre très fidèlement" les dessins et autres motifs que l'on voit sur ces masques et ces boucliers séculaires. "Le masque symbolise la sagesse", a expliqué l'artiste qui y a intégré des éléments de la faune et de la flore du Niger tout en reprenant les signes du terroir.