Mais le fait caractéristique est l'apparition, dans le caballin, de l'écriture libyque. Cette écriture que l'on a souvent décrite comme empruntée au phénicien, est certainement d'origine autochtone et il est certain que c'est l'une des plus vieilles écritures du monde mais qui, malgré la présence de plusieurs centaines d'inscriptions et la présence de bilingues (libyque-phénicien), sont en grande partie indéchiffrées. Le tifinagh, actuellement utilisé par les Touareg, dérive de cet alphabet antique. Selon une hypothèse, le peuplement chevalin du Maghreb s'est effectué par vagues successives. Le cheval le plus ancien est la race barbe ou cheval berbère, il a été suivi par le cheval dit oriental, introduit sous le Nouvel Empire égyptien, puis par le cheval aryen ou arabe. Aujourd'hui, outre le cheval barbe ou berbère, considéré comme la race autochtone, il y a le cheval arabe et deux autres races de création récente, le cheval arabe-barbe, par croisement de chevaux arabes et barbes, et le thoroughbred, croisement de juments anglaises et d'étalons arabes et barbes. Contrairement à l'âne, universellement dénigré, le cheval, lui, est un animal valorisé. Il symbolise non seulement la rapidité, mais aussi la noblesse.