Compagnon traditionnel des nomades, des éleveurs de l'Atlas et des Hauts Plateaux, il a pu conserver à travers les temps cette pureté du type dont la pérennité n'a jamais manqué d'étonner tous ceux qui se sont penchés sur l'étude des races équines. La population chevaline rencontrée au Maghreb s'est constituée au fil des siècles par le mélange de trois types ethniques. La race chevaline à profil fortement busqué et à croupe abattue dont les caractères sont plus accentués que chez la race Barbe, qui vient du Dongola, région située en haute Egypte, l'Abyssinie et le massif de Tibesti. La race chevaline à front plat et à croupe horizontale, dite race arabe, dont l'apparition coïncide avec le début de l'Islam. La race que l'on peut considérer comme autochtone, puisque déjà en terre africaine et celle du Dongola. Les relations commerciales entre ce pays d'extrême Sud et les rives de la Méditerranée amenèrent, dès les temps les plus reculés, ce cheval dans les Etats du Maghreb. D'autre part, vers le VIIe siècle avant Jésus-Christ, les Phéniciens fondèrent au Maghreb de brillants comptoirs commerciaux qui devinrent des colonies florissantes. L'élevage du cheval, depuis cette époque et jusqu'à l'aube de l'ère chrétienne, semble avoir prospéré en Afrique du Nord, en Numidie surtout. La Numidie avait pour capitale Cirta (Constantine). La cavalerie numide était célèbre dans l'Antiquité, les cavaliers de Jughurta mirent plus d'une fois en déroute les cohortes romaines de Marius, avant la conquête définitive du pays. Le cheval Barbe est souvent décrit comme un animal rustique au tempérament plus calme que l'Arabe Pur. Sa tète lourde et bombée est en harmonie avec l'encolure massive et longue, le poitrail large, les membres antérieurs solides, le tout dégageant une impression de solidité. Sa taille varie entre 1,50m et 1,60m. Toutefois, il faut tenir compte des spécificités existant entre les chevaux des différentes régions du pays.