Attaques n Le ton de la campagne s'est durci. Les républicains vont jusqu'à accuser le candidat démocrate de «copiner» avec des terroristes. «Nobama, Non à Obama», lance la foule survoltée rassemblée en Pennsylvanie, à l'est du pays pour écouter le candidat républicain à la Maison-Blanche John McCain et sa colistière Sarah Palin. «Qui est le sénateur Obama ?», lance un John McCain, semblant peu soucieux des sondages qui le placent derrière Barack Obama, lors de son meeting. «C'est une bombe !», crie une personne dans la foule, en écho aux accusations républicaines selon lesquelles le candidat démocrate «copine avec des terroristes». «Ce que le sénateur Obama dit aujourd'hui et ce qu'il a fait dans le passé sont souvent deux choses différentes», assure le sénateur de l'Arizona devant une foule déjà conquise. «Qui est le vrai Obama ? Est-ce le candidat qui a promis de baisser les impôts des classes moyennes ou le politicien qui a voté pour augmenter les impôts des classes moyennes ?», demande McCain, déclenchant de nouvelles huées. En réponse à ces attaques, Barack Obama, en campagne, hier, mercredi, dans l'Indiana au nord du pays, a affirmé qu'il pouvait «supporter encore quatre semaines d'attaques de la part de John McCain, mais les Américains ne peuvent pas se permettre quatre nouvelles années de la politique de George Bush menée par John McCain», a t-il dit. Avant le meeting, un responsable républicain local avait «chauffé» la salle en parlant à plusieurs reprises de «Barack Hussein Obama», insistant sur le second prénom du sénateur de l'Illinois. Durant le discours de McCain, la foule a crié à plusieurs reprises : «Socialiste» (assimilé à une injure aux Etats-Unis), «terroriste» ou «menteur» quand le nom de Obama était prononcé. Devant plusieurs milliers de personnes rassemblées pour l'écouter à Indianapolis, le candidat démocrate a, pour sa part, préféré amorcer son discours par une note d'espoir affirmant que malgré la crise financière des «jours meilleurs arrivent». «Je sais que beaucoup d'entre vous sont inquiets pour l'avenir. Mais ce n'est pas le moment de céder à la peur ou à la panique. Le moment est venu de résoudre les problèmes et de diriger le pays de manière efficace», a ajouté le sénateur de l'Illinois, en avance dans les sondages. Dans le camp républicain, Sarah Palin continue d'électriser la base républicaine et a égrené toutes les qualités de son colistier terminant par : «Son rival se bat pour lui-même, John McCain se bat pour vous !» Son discours a déclenché des tonnerres d'applaudissements. Dans la salle, presque tous les spectateurs sont Blancs. La campagne républicaine a sensiblement durci le ton contre Obama. En Floride en début de semaine, Obama avait été traité de «terroriste» par certains spectateurs lors d'un meeting de Sarah Palin et au moins une personne avait crié : «Tuez-le», à l'adresse de Obama, lors d'un autre rassemblement dans cet Etat où les démocrates gagnent du terrain selon les sondages.