Résumé de la 13e partie n Sandy Rogers – la nièce du propriétaire – accompagne Amelia dans sa visite de la réserve. Amelia remarque que la nièce porte le même nom que celui du meurtrier... Amelia les regardait – l'immense animal et la petite jeune fille – avec un désir presque douloureux de tendre les bras et de les serrer contre son cœur. Elle parvint à dire : — Je crois que Malcolm souhaite que nous commencions ici. Mr Kopecki est votre oncle ? — Oui. D'accord, Malcolm, on va lui parler de toi et de tes dames. Corrige-moi si je me trompe – tu veux bien, mon grand ? Deux autres girafes, plus petites, s'étaient approchées pendant ce temps. Sandy se pencha pour prendre une bassine en plastique posée à ses pieds. Amelia vit qu'elle contenait des pommes et des carottes coupées en morceaux. Sans attendre qu'on l'y invite, elle tendit la main pour prendre un morceau de carotte et l'offrit à Malcolm. Une langue grise d'une longueur surprenante sortit de sa bouche pour s'enrouler autour du morceau de carotte et le soulever en douceur. — Croyez-le si vous pouvez, mais les girafes n'ont que sept vertèbres cervicales, exactement comme nous. En revanche, leur pression sanguine est deux fois plus élevée que la nôtre... Pendant que la jeune fille parlait, énonçant des faits qu'Amelia connaissait déjà – des faits qu'elle avait l'impression de connaître depuis toujours –, Amelia continua à nourrir les girafes jusqu'au dernier morceau de carotte. — Vous voulez voir les kangourous, maintenant ? proposa Sandy. — Oh, oui ! (Tandis qu'elles se dirigeaient vers le vaste enclos des kangourous, elle demanda à la jeune fille :) Comment votre oncle est-il devenu un spécialiste des animaux sauvages ? Elle ne connaissait pas d'école vétérinaire qui offrît ce type de formation. — Oh, il a appris au fur et à mesure. Il appelle ça l'école de médecine vétérinaire merde-alors-qu'est-ce-qu'on-fait-maintenant. Elle partit d'un petit rire et Amelia se surprit à rire elle aussi. C'était de sa part un rire de connivence, car elle savait que si certaines espèces domestiques et certaines espèces sauvages se ressemblent, l'intérieur d'un zèbre n'est pas celui d'un cheval, et un gnou n'a pas grand-chose de commun avec une vache. Et des animaux aussi particuliers que les girafes et les kangourous ont des besoins qu'un jeune vétérinaire habitué à soigner les chiens et les chats ne peut pas connaître. Comme elles pénétraient dans l'enclos des kangourous, Sandy lui dit : — Les kangourous vivent en groupes qu'on appelle des hordes. Un mâle adulte est un boomer. Amelia sourit pour elle-même au souvenir d'une plaisanterie qu'on se répétait à l'école vétérinaire : Si un kangourou mâle et adulte est un boomer, un jeune kangourou mâle est donc un baby-boomer ? Un jeune kangourou s'approcha par petits bonds et posa sa patte griffue et délicate dans la main d'Amelia pour chiper les morceaux de pommes qu'elle y cachait. En caressant la fourrure si douce du dos, elle se dit que ce qu'elle ressentait à cet instant ressemblait à du bonheur. (A suivre...)