Parmi les animaux domestiques, le chien est un animal apprécié pour les services qu'il rend, notamment en tant que gardien, mais il est aussi porteur de symboles négatifs : vilenie, soumission, indignité. Dans l'Islam, le chien a une mauvaise réputation. Selon un hadith du Prophète, son cri signale le passage d'un génie. On connaît aussi le hadith pour caractériser un donneur qui revient sur sa parole : «Il est comme un chien qui revient sur ses vomissures et les mange.» Dans un autre hadith, il est dit que les anges n'entrent pas dans les maisons où se trouvent des chiens. Son aboiement, surtout la nuit ou à l'aube, est un mauvais présage, annonciateur de malheurs. L'âne est un animal débonnaire, mais qui passe pour un souffre-douleur. En effet, on l'exploite à outrance et on le bat à tout-venant. Un proverbe même fait dire à l'âne : «Je jure de ne pas aller au paradis si je dois y rencontrer des enfants.» La vue de l'âne n'est pas, en elle-même néfaste, mais c'est son braiment. Dès qu'on l'entend, on prononce la formule propitiatoire : «Je me réfugie auprès de Dieu.» On sait que le Coran, dans la sourate Loqmân, stigmatise le cri de l'âne, et selon un hadith du Prophète, il signale qu'un mort subit le châtiment de la tombe.