"Paradoxe" les uns détruisent ce que d?autres construisent. Au moment où des jeunes du programme Tuphimo (Travaux d'utilité publique à haute intensité de main-d'?uvre) poursuivent l'opération de ramassage des sachets et autres détritus qui jonchent les sols des communes côtières et les abords de la RN 11, dans la wilaya de Tipasa, un nouveau commerce illicite s'est installé, cette semaine, sur cet axe routier, provoquant des amoncellements de déchets divers. Depuis quelques jours au niveau de Douaouda Marine, des jeunes se sont installés sur les bas-côté de la RN 11 avec leurs barbecues et proposent du maïs grillé aux passants. Outre le fait que cette activité commerciale est illicite, des problèmes de circulation que cela provoque et de la dégradation de l'environnement induites par les fumées et autres cendres, les petits débrouillards n'hésitent pas à jeter à même le sol leurs déchets, créant ainsi des amoncellements d'épluchures et détritus divers. ils réduisent ainsi à néant le travail effectué, deux jours auparavant, par les jeunes du programme Tuphimo qui sillonnent les communes côtières depuis le début juin. L'Agence pour le développement social (ads) a lancé ce programme au profit de plusieurs secteurs, dont celui de l'environnement depuis l'année 2000 pour soutenir les collectivités locales qui se plaignent du manque de ressources pour prendre en charge ce type de nettoyage de la voirie. A rappeler que le programme Tuphimo a accordé à la wilaya de Tipasa, durant cette année, 258 postes de travail saisonniers pour le ramassage de sachets et autres détritus ainsi que pour le nettoyage des plages. Cette opération a mobilisé une enveloppe financière de plus de 800 millions de dinars, débloquée par l'ADS en 2003. Interrogé sur cette situation, le vice-président de l'APC de Douaouda a indiqué qu'il s'agit probablement de jeunes venus d'autres localités et que l'APC a déjà saisi les services de sécurité pour dégager la voie publique qui souffre, en pareille saison, du problème d'engorgement du trafic automobile sur cet axe routier très fréquenté. La partie marine de la commune de Douaouda, qui a connu, ces dernières années, un engouement extraordinaire pour le commerce avec l'installation de plusieurs glaciers et «fast-foods», est devenue un véritable cauchemar non seulement pour les automobilistes qui empruntent cet axe routier, mais également pour les éléments de la police et de la gendarmerie nationale chargés de réguler la circulation routière. Pour venir à bout du commerce illicite sur la RN 11, la wali de Tipasa a installé une brigade spéciale pour combattre ce phénomène à l'origine de beaucoup d'accidents sur la RN 11.