L'écrivain Yasmina Khadra s'en est pris lundi à des institutions littéraires parisiennes les accusant d'avoir écarté son dernier roman, Ce que le jour doit à la nuit, des listes des principaux prix littéraires. «Toutes ces institutions littéraires se sont liguées contre moi. ça n'a pas de sens ces aberrations parisianistes», s'est exclamé le romancier algérien, dans un entretien paru dans le quotidien français, Le Parisien. «Ce livre, je le porte en moi depuis 1982», a confié le romancier. Dans Ce que le jour doit à la nuit, (paru le 25 août chez Julliard), Khadra peint, «des années 1930 à nos jours, la trajectoire de Jonas, fils de paysan élevé par son oncle dans les beaux quartiers d'Algérie, puis habité par un amour impossible», résume Le Parisien, ajoutant que «c'est aussi une Algérie déchirée entre ses communautés» de l'époque. «Ce n'est pas seulement une histoire de l'Algérie coloniale, c'est aussi une réplique aux travaux de mon idole Albert Camus qui n'a jamais traité que de son Algérie à lui, son jouet à lui, enfant de petit pied-noir. Il (Camus) n'est jamais allé de l'autre côté. C'est ce côté-là que j'ai raconté, celui des pieds-noirs, des racistes, des gens biens, l'Algérie dans sa globalité». «Je ne pense pas écrire un livre meilleur que celui-là», dit l'auteur à propos de son dernier livre.