Résumé de la 25e partie n Cha'chou' et Cha'chou'a' rendent visite à leur seconde fille : ils lui brisent sa jarre d'huile et la ruinent. Elle les chasse à son tour. Ils se rendirent chez la cadette. Celle-ci, comme les autres, les accueille à bras ouverts. — Bienvenue à mes chers parents ! Cha'chou' et Cha'chou'a' se regardent, puis demandent à leur fille. — C'est vrai, tu es contente de nous voir ? — Bien sûr ! — Peut-être que vous avez déjà vu mes autres sœurs ? — Non, non ! — Mais nous les verrons plus tard ! Ils n'allaient, tout de même pas raconter qu'ils avaient déjà rendu visite à leurs autres filles. Ils seraient obligés de donner des détails, qui n'auraient pas manqué d'inquiéter la cadette. — Et mon petit frère ? Cha'chou'a' sourit. — Nous l'avons emmené avec nous, mais, en cours de route, nous avons rencontré une assemblée de tolba. Ils ont accepté de le prendre en apprentissage ! — C'est merveilleux ! — Tu seras fière de ton frère, ma fille. Il sera, si Dieu veut, l'un des plus grands savants de ce siècle ! Comme les autres, la fille veut profiter de la présence de ses parents pour sortir. — Garde-moi mon bébé, dit-elle à sa mère, il dort dans son berceau ! — Tu peux partir tranquille, lui répond-elle, il ne lui arrivera rien de fâcheux ! Dès que la jeune femme sort, Cha'chou'a' va prendre l'enfant. Elle le caresse et, touchant sa fontanelle, qui, comme chez tous les bébés, n'est pas encore fermée, elle s'écrie. — Il a une boursouflure à la tête ! Ma fille est bien bête de ne pas s'en être aperçue ! Il faut vite la faire éclater avant qu'elle ne grossisse ! Elle prend une aiguille et pique l'enfant qui rend aussitôt l'âme. Elle le remet dans son berceau, le couvre et lui dit. — Tu peux dormir en paix maintenant, cette vilaine boursouflure ne te fera plus mal ! Quand la fille revient, elle demanda à sa mère si son fils ne s'est pas réveillé. — Depuis que j'ai percé la boursouflure, dit Cha'chou'a', il dort comme un ange ! La fille s'écria : — Quelle boursouflure as-tu percée ? — Celle qu'il avait à la fontanelle, dit Cha'chou'a'. La jeune femme court prendre son fils, elle le trouve sans vie. Elle se met à hurler et à se lamenter, puis, saisissant un gourdin, elle chasse son père et sa mère. — Partez d'ici, ne revenez plus me voir ! Ils ne se le font pas répéter. Cha'chou'a', pleine de dépit, dit à Cha'chou' ; — Nos filles sont des ingrates, viens, retournons chez nous, nous y serons mieux ! — Tu as raison, récupérons notre fils et rentrons ! (à suivre...)