n La relance du secteur économique public constitue l'une des priorités du gouvernement. Selon le premier responsable de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, les entreprises publiques continueront à être soutenues financièrement par l'Etat. Dans ce sens, il a indiqué, lors d'une visite effectuée au cours du ramadan dernier à l'Entreprise nationale des industries électrotechniques (Enel), à l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) et à l'unité d'ameublement de Taboukert, dans la wilaya de Tizi Ouzou, que 220 entreprises publiques économiques (EPE) bénéficieront d'aides financières en vue d'en faire «un moteur du développement national». Une question se pose dès lors : le processus de privatisation a-t-il été abandonné ? A priori non, puisque bien des entreprises publiques continuent de faire l'objet d'études et de négociations en prélude à leur privatisation. Seulement, les conditions de leur cession ne sont plus les mêmes. Désormais, tout investissement sera soumis à une prise de participation algérienne à hauteur de 51%. Cette décision traduit la volonté du gouvernement de contrôler les investissements étrangers et de les orienter de sorte à éviter leur concentration dans certains créneaux ou certaines régions seulement. Elle confirme aussi que les hautes autorités du pays ont pris conscience de l'échec de la politique de promotion des investissements directs étrangers (IDE) et de la nécessité de recourir aux investisseurs nationaux. «L'Algérie ne peut être développée que par les Algériens», a affirmé à ce propos le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), Brahim Bendjaber.