Photo : Sahel Par Samira Imadalou «Une équipe solidaire capable de relever les défis à venir et de contribuer au processus de développement du pays.» C'est en ces termes que s'est adressé hier le premier responsable de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, à ses troupes à l'occasion de la réunion de la Commission exécutive nationale (CEN). Il s'agit donc de mettre en place des hommes à la hauteur de cette responsabilité. Une responsabilité jugée «très lourde» par le secrétaire général de l'UGTA. Elle est, en effet, très lourde dans tous les sens, particulièrement sur le plan économique où il est beaucoup attendu de la part des pouvoirs publics pour mener à bon port les réformes économiques engagées jusque-là. Le rôle que peut jouer l'UGTA dans ce domaine est d'une grande importance pour les pouvoirs publics qui considèrent l'UGTA comme étant l'unique partenaire social. Le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, avait d'ailleurs mis l'accent sur ce point dans le message adressé à l'UGTA à l'occasion de son onzième congrès tenu en mars dernier. Il avait noté le rôle primordial dans l'application du programme de relance économique notamment pour les volets liés à la formation des travailleurs et au règlement de la problématique de l'emploi. Et ce, à travers la mise en place d'une stratégie dd l'emploi à long terme. Il s'agit aussi de contribuer à la mise en application de la stratégie industrielle définie par M. Temmar. Et ce, de manière à assurer la réussite du programme de ré-industrialisation en cours, centré sur la privatisation d'entreprises publiques boiteuses et la sauvegarde des entreprises fiables. Une politique à laquelle a adhéré l'UGTA en 2004 après s'être longuement opposée au processus de privatisation. Un processus dont la poursuite dépend de la collaboration de ce syndicat historique. «L'UGTA a une responsabilité de premier ordre dans la consolidation de notre processus de développement économique et social», avait d'ailleurs insisté le Président. Et de revenir sur ce dossier dans son discours prononcé le 5 juillet dernier devant les cadres de l'Armée nationale populaire (ANP), à l'occasion de la célébration du 46ème anniversaire de l'indépendance. Le président de la République, qui est longuement revenu sur son programme économique, n'a pas omis de rappeler les défis à relever sur le plan économique, rappelant dans ce sens la contribution de l'UGTA notamment dans la protection du pouvoir d'achat des travailleurs et dans l'application des réformes. Il a insisté sur l'approche participative, le dialogue, l'entraide et la coordination entre les différents acteurs économiques. Des questions qui constituent également la priorité du programme du gouvernement Ouyahia.