Résumé de la 1re partie n Le XIXe siècle, avec ses progrès dans les sciences naturelles et la médecine, va promouvoir de nouvelles méthodes d'investigation dans le domaine judiciaire. Malheureusement, le Hsi Yuan Lu ne sera pas connu en dehors de l'empire chinois. En Occident, ce n'est qu'au début du XVIe siècle que l'évêché de Bamberg, en Allemagne, publie un code pénal où il est rendu obligatoire, dans les meurtres et les blessures, de convoquer un médecin. Charles Quint en fera circuler un code analogue, mais on ne procédait pas encore aux autopsies, les dissections humaines étant interdites par l'Eglise. Au XVIe siècle, le développement de la médecine va favoriser la médecine légale. C'est l'époque de François Paré, connu pour avoir lancé la chirurgie en Europe, et surtout des Italiens, Fortunato Fidelis et Paolo Zacchia. C'est l'époque où on a commencé à disséquer les cadavres et à remplacer toutes les considérations fantaisistes sur le corps humain par des observations scientifiques. Ainsi, Paré, a étudié les poumons d'un enfant étranglé et étudie les traces de l'agression sexuelle sur une autre victime. Fidélis s'est évertué à étudier les effets d'une noyade accidentelle et d'une noyade criminelle. Zacchia évoque différents problèmes, comme les blessures provoquées par différentes armes, la différence entre la suffocation et la strangulation, le suicide, le meurtre, etc. Suite à ces remarques, en 1682, un médecin allemand, Schreyer, procède à une expérience fondamentale. Il plonge les poumons d'un enfant, prétendu mort-né dans de l'eau : si les poumons se mettent à flotter, cela veut dire qu'il contenait de l'air et que l'enfant était vivant, s'ils s'enfoncent dans l'eau, cela veut dire qu'il n'a pas respiré et qu'alors il était déjà mort à la naissance. En 1796, deux livres sont publiés simultanément : le Traité de médecine légale et d'hygiène publique, dont l'auteur est le médecin strasbourgeois, Fodéré, et Le système complet de police médicale, de l'Allemand, Frank. Ces livres tentent, avec les connaissances de leur époque, d'interpréter médicalement les faits liées aux crimes : meurtres, viols, coups et blessures. La Révolution française va promulguer le Code d'instruction criminelle de Napoléon. On substitue enfin la méthode de l'inquisition (les aveux extorqués par la torture) aux méthodes d'instruction basées sur l'enquête des juges et les rapports des médecins. Le XIXe siècle, avec ses progrès dans les sciences naturelles (c'est l'époque du darwinisme) et dans la médecine, va promouvoir de nouvelles méthodes d'investigation dans le domaine judiciaire. C'est la période faste du bertillonnage, puis des empreintes digitales. C'est l'époque des grands médecins et des pathologistes comme Popel à Prague, casper à Berlin, Fietz à Vienne, Orfila, de Minorque, créateur de la pathologie, de Deviergé et de Lacassagne, à Paris. Les conditions de travail n'étaient toujours pas favorables. Il manquait des cadavres à disséquer, les médecins opéraient dans des endroits sordides. C'est que le travail de ces scientifiques, qui manipulaient les cadavres, inspiraient encore de l'horreur dans le public. Même leurs collègues médecins leur témoignaient du respect. Dans cette série, nous ne manquerons pas de citer tous les savants et toutes les découvertes liés aux affaires criminelles. (à suivre...)