Solution n Le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), permet de garantir un revenu minimum aux agriculteurs en épongeant la surproduction des produits agricoles. Il permet aussi d'éviter aux consommateurs de les payer cher en cas de pénurie. De plus, il est perçu comme un outil efficace contre la spéculation. A travers ce système, l'Etat intervient en s'appuyant sur la constitution de stocks d'intervention à partir de la production nationale excédentaire, afin de réguler le marché des produits agricoles en assurant à la fois leur disponibilité et un prix abordable. Une première expérience dans ce sens a été réussie avec le stockage de 121 844 tonnes de pommes de terre, provenant de 27 wilayas productrices, à travers les entrepôts du pays. Cette opération, à laquelle ont pris part 266 opérateurs, a démarré le 10 juillet et s'est poursuivie jusqu'au 15 août de l'année en cours pour une période de trois mois. Cette quantité importante de pommes de terre, achetée auprès des agriculteurs à un prix de référence fixé préalablement à 20 DA le kg, est entrée le 10 octobre dans sa phase de déstockage qui s'étalera jusqu'au 30 novembre prochain. Le prix de référence pour le déstockage a été fixé à 25 DA à raison d'une marge bénéficiaire de 25% pour les opérateurs associés à ce dispositif. L'écoulement actuel de cette quantité a donné lieu à un raffermissement du prix de ce tubercule. Selon la wilaya, le prix de la pomme de terre oscille entre 25 et 40 DA, comme c'est le cas à Alger. Le dispositif Syrpalac fonctionne avec des conditions simplifiées et il s'ouvre à tous les opérateurs, privés ou publics, disposant des infrastructures nécessaires pour le stockage sous froid. En effet, l'opérateur voulant participer à ce système s'engage à la signature d'une convention avec le premier responsable de sa wilaya sur la base d'un cahier des charges définissant les conditions techniques de stockage de la pomme de terre. L'opérateur s'engage, par exemple, à autoriser l'accès des contrôleurs de l'administration aux entrepôts, à tenir une comptabilité des achats et des ventes selon un canevas, à faciliter la circulation rapide et sécurisée de l'information avec les services agricoles et à ne déstocker le produit que sur demande de ces derniers. Le cahier des charges porte surtout sur le respect des conditions techniques de stockage (une température de 4 à 5°, un taux d'humidité de 85 à 95%, l'isolation et l'aération) et la tenue d'un registre de documents retraçant la liste des producteurs, les quantités réellement achetées et surtout les pertes éventuelles enregistrées durant l'opération. «Le non-respect par l'opérateur de ces obligations entraîne de plein droit la suppression de la prise en charge des frais de stockage», comme stipulé dans l'article 10 dudit cahier des charges. Cependant, dans les couloirs du ministère de l'Agriculture, on se targue de la réussite de ce dispositif qui a mobilisé près de 45 millions de dinars et un tiers des capacités nationales de stockage. Dans la perspective de pérennisation de ce système, une deuxième phase de stockage de la pomme de terre débutera à la fin du mois de novembre.