Vision n Pour le ministre de la Formation professionnelle, le secteur ne peut s'acquitter convenablement de sa mission envers les jeunes que si chacun y met du sien : entreprises, ministères, société civile, etc. Le président de la République est intervenu pour faciliter l'accès des sans-niveau, 80 spécialités assurées par le secteur de la formation professionnelle, qui en compte 301. C'est ce sur quoi a insisté le ministre de la Formation professionnelle, El-Hadi Khaldi lors d'une séance de travail qui l'a réuni avec les 28 présidents de commune de la wilaya de Tipaza et les opérateurs économiques en marge de sa visite de travail, jeudi, dans cette wilaya. Le ministre a expliqué comment prendre en charge cette frange de la société dont surtout les jeunes âgés entre 16-25 ans, des adolescents qu'il a qualifiés de «bombes» à désamorcer rapidement, notamment ceux qui n'ont pas réussi dans leurs études. Pour cela, M. Khaldi a instruit les P/APC pour appliquer la loi 01/87 qui n'a jamais été appliquée selon lui, loi portant la création de la commission communale d'apprentissage (CCA) chargée du suivi des jeunes dans les prévisions de la déperdition scolaire et de la prise de mesures nécessaires dans ce sens. «La criminalité naît du vide. Demandez-vous pourquoi vous avez été élu et donnez de l'importance au relationnel et à la promotion des ressources humaines», a-t-il dit en s'adressant aux élus. Le ministre a également appelé les associations et la société civile à une large implication par la vulgarisation, à titre bénévole, des dispositifs d'aide de l'Etat aux jeunes, la femme au foyer, l'encadrement des quartiers et la lutte contre l'analphabétisme. Pour leur part, les opérateurs économiques devraient s'ouvrir aussi par l'accueil par exemple des apprentis ; «ou bien accepter ou payer 2% de la masse salariale, car on s'est entendu avec le directeur des impôts sur cela». Le ministre a appelé à faire acte de solidarité, les assurant que l'apprentissage n'est pas synonyme de recrutement obligatoire. «En tant qu'économiste, je suis arrivé à la conclusion que si les opérateurs marchent avec nous et forment les jeunes, on pourra placer autour de 500 000 de ces derniers chaque année», a-t-il souligné. S'adressant aux opérateurs présents dans la salle, le ministre n'a pas manqué de parler du rôle de l'Etat qui peut garantir près de 22 ,4% d'assurance pour des établissements qui accueillent les apprentis. En outre, il a annoncé que suite à la décision d'arriver à une synergie entre la formation professionnelle et les différents dispositifs de l'emploi qui doivent jouer leur rôle que le chef de gouvernement a instruit les structures financières (banques) pour répondre dans les 60 jours aux dossiers des jeunes. «On doit serrer les rangs pour une synergie entre différents départements ministériels, sans aucunement tenir compte de la couleur politique», a-t-il conclu.