Contribution n Le mouvement associatif et les collectivités locales sont appelés à apporter leur concours à la mise en œuvre de la nouvelle démarche visant à garantir une formation qualifiante aux jeunes ayant quitté l'école avant la quatrième année moyenne. Le ministre de la Formation professionnelle a, lors de ses différentes visites d'inspection à travers le territoire national, mis l'accent sur la nécessaire mise en place de commissions communales d'apprentissage. L'objectif de cette nouvelle démarche est, selon El-Hadi Khaldi, d'encadrer les jeunes des quartiers en collaboration avec le mouvement associatif local. La mesure sera d'un apport considérable pour la prise en charge des jeunes ayant échoué dans leur cursus scolaire, d'autant que ce sont les associations locales qui connaissent mieux les besoins exprimés en matière de formation ainsi que les opportunités offertes par le marché de l'emploi dans la région. Les comités de quartier peuvent donc apporter leur soutien aussi bien en matière de sensibilisation et d'orientation que sur le plan de rapprochement entre les apprentis et les opérateurs économiques. Cette synergie ne sera que salutaire pour les milliers de jeunes en quête d'une formation pouvant les mettre, d'une part, à l'abri des fléaux sociaux – l'oisiveté étant mère de tous les vices – et, d'autre part, leur garantir un emploi et une stabilité professionnelle à l'avenir. «La formation professionnelle n'est pas une affaire administrative ou d'un secteur, mais celle de la société tout entière.» Cette déclaration émanant du ministre El-Hadi Khaldi résume, à elle seule, le rôle de la société civile dans le processus de prodiguer une qualification professionnelle à ceux qui en ont besoin. La solidarité et la coopération constituent un élément clé dans la formation du citoyen, selon le ministre qui précise, à ce propos, que son secteur a une double mission, «l'accompagnement des travailleurs et l'accueil des élèves de moins de 16 ans qui n'ont pas réussi leur passage au palier du secondaire pour prétendre à une formation et acquérir un diplôme de qualification professionnelle». Les assemblées populaires communales sont tenues, affirme-t-il dans ce contexte, de mettre en place les comités locaux de l'apprentissage conformément aux orientations de la loi de 1981 qui, ajoute-t-il, «sera, à l'avenir, révisée et actualisée». La démarche projetée vise à adapter cet instrument juridique et réglementaire aux réalités du marché de l'emploi propres à chaque collectivité, ainsi qu'à mieux connaître les niveaux de scolarité des jeunes des quartiers des différentes communes, explique le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels. Le mouvement associatif local est appelé, pour sa part, à assister les jeunes durant leur cursus scolaire et, plus particulièrement, ceux éprouvant des difficultés à poursuivre leur scolarité, en les orientant vers les débouchés correspondant à leurs profils et aptitudes professionnelles.