Stratégie n Les jeunes sans niveau scolaire seront orientés vers des métiers manuels adaptés à leurs aptitudes. L'actuelle rentrée du secteur de la formation professionnelle a connu une nouveauté en matière de prise en charge des jeunes ayant quitté l'école avant l'âge de 16 ans. Ces derniers ont été privés d'accéder aux établissements de formation professionnelle ces dernières années du fait que le niveau de 9e année fondamentale ou de 4e année moyenne était exigé. Ce n'est plus le cas, ce qui constitue une bonne opportunité pour cette frange de jeunes qui étaient contraints d'exercer de petits métiers chez des particuliers, principalement dans les cafés, les restaurants ou sur les chantiers du bâtiment. Une exploitation qui ne dit pas son nom, lorsqu'on sait que ces enfants perçoivent des salaires minables et ne sont pas déclarés à la sécurité sociale. D'ailleurs, ce sont des milliers de jeunes qui ont emprunté ce chemin durant de longues années pour se retrouver en fin de compte sans avenir. Certains ont même dépassé la quarantaine sans avoir été déclarés à la sécurité sociale… ! La nouvelle mesure prise par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels signera la fin de ce phénomène. De l'espoir pour les recalés du système scolaire et les analphabètes. Toutefois, la prise en charge en matière de formation professionnelle de ces derniers nécessite l'implication de toutes les parties et institutions concernées. «Cette nouvelle formation offre aux jeunes, n'ayant pu atteindre le niveau de 4e année moyenne ou ceux n'ayant aucun niveau d'instruction, l'opportunité de bénéficier d'une formation qualifiante à même de leur permettre de postuler à un emploi», a indiqué le premier responsable du secteur. Les assemblées populaires communales sont tenues, a-t-il dit dans ce contexte, de mettre en place des comités locaux de l'apprentissage conformément aux orientations de la loi de 1981 qui «sera à l'avenir révisée et actualisée». La démarche projetée vise à adapter cet instrument juridique et réglementaire aux réalités du marché de l'emploi propres à chaque collectivité, ainsi qu'à mieux connaître les niveaux de scolarité des jeunes des quartiers et des zones d'habitation des différentes communes. S'agissant des offres de formation destinées exclusivement aux jeunes sans niveau d'instruction, la nomenclature des spécialités destinées à cette catégorie d'apprentis en compte pas moins de 80. Il s'agit essentiellement de métiers qui ne nécessitent pas un certain niveau d'instruction tels la maçonnerie et certains autres métiers du bâtiment, la coiffure, la menuiserie, la couture, la pâtisserie, etc. Un diplôme de formation professionnelle dans ces spécialités permettra à ces jeunes de postuler à des postes d'emploi et de jouir de tous leurs droits garantis par la législation du travail en vigueur.