Devant l'effervescence qu'a connue la scène financière internationale, des déclarations émanant de membres du gouvernement et d'autres personnalités politiques se sont multipliées. Elles prônent presque toutes l'optimisme et la confiance en notre système financier. Les dispositifs prévus dans le cadre du projet de loi de finances pour l'année 2009, sont à même, selon les députés des partis de l'Alliance présidentielle, de prémunir l'économie nationale des effets de cette crise. Le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, après avoir rappelé le «climat dangereux qui prévaut sur la scène financière internationale», a souligné, pour sa part, que «de telles situations ne devraient pas préoccuper notre peuple à court et à moyen terme grâce à la politique judicieuse que mène l'Etat algérien.» Il recommandera, dans ce sillage, la rationalisation des dépenses. Abondant dans le même sens, le ministre de finances, Karim Djoudi, a indiqué que «l'impact de la crise financière qui affecte les pays développés sera limité sur des économies comme celle de l'Algérie.» L'argument officiel brandi est la gestion financière prudente. L'économie algérienne est «dans une position qui la met, à court terme, à l'abri de ces turbulences», assure le ministre. De son côté, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil a affirmé que «l'Algérie a garanti, pour l'année 2008, la réalisation de ses revenus ordinaires en hydrocarbures dont la valeur est estimée à 80 milliards de dollars.» Interrogé sur l'impact de la crise financière sur ces revenus à l'avenir, le ministre n'a toutefois pas écarté l'éventualité d'une baisse à cause, notamment, du recul de la demande pétrolière sur les marchés internationaux.