Un film documentaire sur le ténor de la chanson kabyle, le défunt Allaoua Zerrouki, sera diffusé dans les salles de cinéma dès la fin de novembre 2008. Le film sera réalisé par Djillali Boukheddad. Djillali Boukheddad, qui s'est déjà distingué il y a quelques mois en signant une œuvre autobiographique à succès sur la vie et l'itinéraire de Cheikh Mohand Ameziane Belhaddad, chef spirituel de la zaouïa Errahmania de Seddouk et artisan de l'insurrection populaire de 1871 contre le colonialisme français, récidive en baladant sa caméra pour faire revivre une des figures de proue de la chanson kabyle, Allaoua Zerrouki, que d'aucuns affublent du sobriquet de «Rossignol». Le film, un long-métrage, est un documentaire de 52 minutes, qui reprend dans sa matrice, l'essentiel du travail de recherche sur l'artiste effectué par l'écrivain journaliste Rachid Mokhtari, enrichi par ailleurs, par des témoignages de gens de son village d'Amallou et de la région de Béjaïa, dont il est originaire. Après une longue et riche carrière musicale entamée en 1930, lors de sa rencontre avec cheikh Saddek Abdjaoui qui l'a fortement influencé, Allaoua Zerrouki, un fervent du chant arabo-andalou, a tiré sa révérence, en 1968, laissant derrière lui un répertoire d'exception.