La petite balle algérienne vit actuellement une crise sans précédent au niveau de la gestion et de l?encadrement des équipes de l?élite ainsi que des différentes sélections nationales. Rien ne va plus sur le plan national, plusieurs formations de renom menacent de boycotter la compétition, à l?image du club phare d?Oran, le MCO considéré comme l?une des écoles les plus prestigieuses du pays. Le véritable problème qui frappe de plein fouet le handball national réside dans l?absence de moyens financiers et surtout matériels. Cette discipline ne dispose pas d?un vrai centre de formation et de préparation destiné aux équipes de l?élite avides de mener la petite balle algérienne vers les sommets de la gloire. Néanmoins, il faut avouer aussi que le manque flagrant d?infrastructures sportives chez nous perturbe la marge de progression de nos handballeurs. D?autant plus que l?aspect pécuniaire reste le talon d?Achille de ces clubs dans la mesure où le budget alloué par la haute instance fédérale ne subvient pas à leurs besoins pour faire face aux exigences du championnat national. Un dénouement ne saurait tarder du fait que l?Etat débloquera, dans les prochaines semaines, une enveloppe financière destinée aux clubs de l?élite. La sélection nationale avait, rappelons-le, broyé du noir lors des éliminatoires des jeux Olympiques d?Athènes, en ratant aussi sa sortie en phase finale de la Coupe d?Afrique. En effet, les coéquipiers de Filah ont été surclassés de justesse (27-28) par une grande équipe égyptienne, puis atomisés par nos voisins tunisiens (16-31), signant ainsi la première débâcle dans l?histoire du handball national face à la Tunisie. Cela confirme qu?aujourd?hui la blessure est bel est bien profonde pour la petite balle nationale. Il faut avouer tout de même que les puristes savent pertinemment que l?Algérie est aussi un pays de handball et son retour sur le devant de la scène continentale n?est qu?une question d?organisation, car la pâte existe. Le tournoi de Bercy, qui s?est déroulé juste avant la phase finale de la Coupe d?Afrique, démontre l?existence d?un véritable noyau sur lequel l?Algérie pourra compter. Avec l?installation d?un coach étranger en la personne de Kalderach à la tête de l?EN, on peut dire que notre petite balle est sur la bonne projection. Au registre des satisfactions, seul le Mouloudia d?Alger, qui constitue l?ossature des Verts, a réussi un énorme coup en allant remporter de nouveau le titre africain et ce, malgré les conditions lamentables que vit ce club actuellement.
