Photo : APS Par Ghada Hamrouche Quarante-huit heures après l'adoption de la révision constitutionnelle par les deux chambres du Parlement, le chef de l'Etat a nommé hier son Premier ministre. Comme attendu, le chef du gouvernement sortant, Ahmed Ouyahia, a été nommé au poste de Premier ministre immédiatement après la présentation de sa démission. Une démission qu'il avait déjà annoncée mercredi dernier en marge de la réunion parlementaire autour de la révision constitutionnelle. Selon les nouvelles dispositions promulguées hier, notamment l'article 77-5, le poste de chef de gouvernement est supprimé au profit d'un Premier ministre chargé d'appliquer expressément le programme du président de la République. Ce dernier a donc «procédé samedi à la nomination du Premier ministre, après la démission du chef du gouvernement et des membres du gouvernement», survenue à la suite «de la promulgation de la loi portant révision de la Constitution», explique le communiqué de la Présidence. Préalablement et conformément aux dispositions de l'article 176 de la Constitution, M. Bouteflika, avait promulgué samedi 15 novembre la loi n° 08/19 portant révision de la Constitution. Le communiqué de la présidence de la République annonce que le chef de l'Etat a reconduit le gouvernement sortant à l'exception du ministre de la Communication. Ce poste, remplacé par celui de secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication, a été confié à l'actuel directeur de la radio nationale, M. Azzedine Mihoubi. Par ailleurs, conformément à l'article 78 de la Constitution, le président de la République a nommé M. Ahmed Noui, secrétaire général du gouvernement. Abdelaziz Bouteflika, selon le même communiqué, a également chargé le Premier ministre de présenter, en Conseil des ministres, son plan d'action «pour la mise en œuvre du programme du président de la République en vue de le soumettre ensuite à l'Assemblée populaire nationale puis de le présenter devant le Conseil de la nation, en application des dispositions pertinentes de la Constitution». Pour rappel, les nouvelles dispositions constitutionnelles stipulent que le président de la République, toujours élu pour un quinquennat, est rééligible sans aucune limitation du nombre de mandats. Les nouvelles dispositions du texte fondamental ont été adoptées à main levée par les deux chambres du Parlement. Les parlementaires, réunis au palais des Nations le 12 novembre, ont amendé la Constitution de novembre 1996 par cinq cents voix pour, 21 contre et huit abstentions.