Assurance n Pour l'heure, il est admis que nous sommes à l'abri d'une catastrophe que peut générer un tsunami ou un volcan. Par ailleurs et sur un autre plan, l'Algérie ne connaît pas d'activité volcanique, du moins pas encore. Il y a bien un petit cratère du côté de Aïn Témouchent, mais il n'a jamais menacé personne. En tout cas, pas comme le Vésuve qui reste une menace permanente pour la vie des populations ou comme le «Python» à l'île de la Réunion capable de provoquer d'immenses dégâts et que l'on surveille de jour comme de nuit. A défaut de volcan et de tsunami et de leur côté spectaculaire dans lequel veulent à tout prix nous inscrire des pseudochercheurs, de vieilles prophéties racontées dans les chaumières et que l'on tient de père en fils, annoncent que les villes d'Oran et d'Alger seraient un jour complètement inondées par les eaux et donc rayées de la carte. Vrai ou faux, personne n'en sait rien et personne ne détient la moindre information à ce sujet. En revanche, l'activité sismique dans notre pays ne peut être mise en doute.A la vérité c'est toute l'Afrique du nord ou du moins le Maroc et l'Algérie qui sont soumis périodiquement à cette activité. On se souvient encore du séisme d'Agadir qui a fait des centaines de morts et des milliers de blessés et les dégâts, à l'époque, ont été chiffrés à des dizaines de millions de dollars. Pour rappel, le séisme d'El-Asnam - Orléansville - (Chlef aujourd'hui) des années 1950 a tué tellement de personnes et provoqué tellement de dégâts que René Coty, président de la République française d'alors se déplacera sur le site pour évaluer, lui-même, la dimension du sinistre. Le tremblement de terre de 1980, toujours à Chlef occasionnera peut être moins de dégâts que le premier, mais il fera prendre conscience aux pouvoirs publics de la nécessité, désormais, de reconstruire en respectant des normes antisismiques. Il aura fallu des centaines de morts pour que les uns et les autres se rendent compte qu'en matière d'urbanisme, il faudrait changer son fusil d'épaule et repenser les vieux réflexes de l'architecture ancienne. Malheureusement, d'autres wilayas connaîtront, elles aussi, le même sort. Comme Mascara et Hacine, comme Boumerdès, comme toutes les régions qui ont été touchées par ce type de catastrophe, la plupart traînent une autre «calamité», une «calamité» administrative et bureaucratique qui fait que des décisions prises à chaud pour sauver les sinistrés n'ont pas toutes été appliquées. Nous n'en voulons pour preuve que l'affaire des chalets de Chlef, qui a fait tant de bruit, couler beaucoup d'encre et a même provoqué des émeutes populaires. A Boumerdès par exemple, tout n'a pas été réglé et de nombreux problèmes sont encore en suspens. Faudrait-il, là encore, pour ce genre de «calamité» humaine, sortir un plan Orsec ? Pourquoi pas après tout ?